Ce qu'il faut savoir sur la troisième dose : pour qui, avec quoi, quand ?
Ce mercredi 1er septembre marque le début de la campagne de vaccination pour la troisième dose. Si pour le moment, seuls certains Français sont concernés par cette nouvelle injection, d’autres groupes de population pourraient également bénéficier d’un rappel vaccinal vers l’automne en fonction des connaissances scientifiques.
Qui est concerné par cette troisième dose ?
À l’origine seules les personnes âgées d’au moins 80 ans et les personnes immunodéprimées devaient être concernées par cette troisième dose. Puis s’appuyant sur un avis de la Haute autorité de santé publié le 24 août, l’exécutif a décidé d’élargir la cible.
Ainsi, selon une note de la Direction générale de la Santé est concernée par cette dose de rappel :
- les personnes de plus de 65 ans ;
- les résidents en Ehpad et en USLD (Unités de soins de longue durée) ;
- les personnes sévèrement immunodéprimées ;
- les patients atteints de maladies rénales chroniques sévères, de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie, de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection, de trisomie 21, de poly-pathologies chroniques et qui présentent au moins deux insuffisances d’organes, qui sont transplantés d’organes solides ou par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ;
- les patients souffrant de pathologies cardio-vasculaires, de pathologies neurologiques, de pathologies respiratoires, de maladies hépatiques chroniques, d’immunodépression congénitale ou acquise, avec un syndrome drépanocytaire majeur ou un antécédent de splénectomie, présentant une obésité avec indice de masse corporelle supérieur ou égal à 30, ayant du diabète de types 1 et 2, ou encore qui présentent des troubles psychiatriques ou de démence ;
- les personnes qui ont reçu une injection de Johnson & Johnson.
Quels sont les vaccins proposés pour cette troisième dose ?
Quel que soit le vaccin utilisé pour les premières injections, ce rappel pourra être effectué soit avec le sérum de Moderna ou avec celui de Pfizer/BioNTech. Concrètement, tout dépendra des vaccins qui leur seront accessibles, la Haute autorité de santé ayant seulement stipulé qu’il fallait un vaccin à ARN Messager.
Comment prendre rendez-vous ?
Les résidents en Ehpad et en Unités de soins de longue durée pourront se faire administrer cette nouvelle dose au sein de leur établissement.
Les autres personnes concernées pourront quant à elles prendre rendez-vous dans un centre de vaccination ou auprès d’un professionnel de ville qui est habilité à administrer le vaccin (médecin, infirmier, sage-femme, pharmacien). Notons que cette prise de rendez-vous s’effectue comme pour les premières doses, c’est-à-dire par exemple en réservant un créneau sur Maiia, Doctolib ou encore KelDoc.
Troisième dose : quid de ceux qui n’ont reçu qu’une dose de vaccin avec le sérum de Johnson & Johnson ?
Concrètement, il ne s’agit pas réellement d’une troisième dose pour tout le monde. En effet, la majorité des patients ont reçu deux doses de vaccin et devront donc en recevoir une troisième.
Mais ceux qui ont contracté la Covid-19 et ceux qui ont eu une injection du sérum de Johnson & Johnson n’ont eu besoin que d’une dose pour présenter un schéma vaccinal complet. Dans le même temps, certaines personnes immunodéprimées ont déjà reçu trois injections. Donc pour certains, cette dose de rappel sera la deuxième dose et pour d’autres la quatrième.
À partir de quand cette dose de rappel sera-t-elle administrée ?
La Haute autorité de santé et le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale recommandent d’attendre un délai d’au moins 6 mois entre la deuxième dose et cette troisième dose. Pour cette raison, une majorité de personnes devrait être concernée lors de la campagne de vaccination contre la grippe (entre le 26 octobre et le 31 janvier). Donc pour simplifier le parcours, la Haute autorité de santé conseille « de procéder à l’administration concomitante » de ces deux vaccins si les personnes y sont éligibles.
Toutefois, l’administration de cette dose de rappel pour les patients immunodéprimés peut être réalisée dans un délai inférieur, si l’équipe médicale estime que cela améliorerait la réponse immunitaire. Cependant, ces personnes concernées doivent au moins attendre 3 mois après leur dernière injection.
Enfin, pour les personnes qui ont reçu le vaccin de Johnson & Johnson, il faut attendre au moins 4 semaines après la première dose.
Les personnes qui ont été infectées après leur deuxième dose doivent-elles recevoir cette dose de rappel ?
En revanche, les patients qui ont contracté la Covid-19 après avoir reçu leur deuxième dose de vaccin d’AstraZenecca, de Moderna ou de Pfizer/BioNTech ou leur unique dose de vaccin de Johnson & Johnson ne sont pas concernés par cette dose de rappel. D’ailleurs, comme le stipule la note de la Direction générale de la Santé, la « question (de l'infection) devra être posée systématiquement lors de l’entretien préalable à la vaccination ».
Cette nouvelle dose sera-t-elle nécessaire pour conserver un pass sanitaire valide ?
Lors d’une conférence de presse jeudi 26 août, Olivier Véran, le ministre de la Santé a affirmé que cette troisième dose n’aurait « pas d’impact sur le pass sanitaire ». Ainsi, les personnes concernées par cette dose de rappel, mais qui ne souhaitent pas se faire administrer une nouvelle injection pourront toujours conserver un pass sanitaire valide.