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Conduite en état d'ivresse : les sanctions si vous prenez le volant après avoir bu

La conduite en état d’ivresse est un délit, qui entraîne de lourdes sanctions. Voici ce que vous risquez si vous prenez le volant après avoir consommé de l’alcool.
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« L’alcool au volant est l’une des premières causes de la mortalité routière et demeure en cause dans près d’un tiers des accidents mortels », alerte la Sécurité routière sur son site. En France, un seuil réglementaire a été fixé, inscrit au sein du code la route, que les conducteurs ne doivent pas dépasser pour avoir le droit de conduire. Quel est ce taux ? Quelles sont les sanctions en cas de conduite en état d’alcoolémie ?

Conduite en état d'ivresse : les sanctions si vous prenez le volant après avoir bu

Quel est le taux d’alcool à ne pas dépasser pour pouvoir conduire ?

Consommer de l’alcool avant de conduire est dangereux. Le conducteur n’est en effet plus en pleine possession de ses moyens (réflexes altérés, allongement du temps de réaction, somnolence, troubles de la vision, etc.), ce qui augmente considérablement le risque d’accidents. La loi impose donc un taux d’alcool à ne pas dépasser pour pouvoir prendre le volant. Il est fixé à :

  • 0,2 g/l de sang pour les jeunes conducteurs (en permis probatoire), soit 0,1 mg par litre d’air expiré ;
  • 0,5 g/l de sang pour les autres conducteurs, soit 0,25 mg par litre d’air expiré.

Pour rappel, chaque verre consommé fait grimper le taux d’alcool de 0,20 g à 0,25 g en moyenne. En sachant que l’effet peut être exacerbé par la fatigue, le stress ou la corpulence. Par la suite, l’alcoolémie baisse de 0,10 g à 0,15 g (d’alcool par litre de sang) toutes les heures en moyenne.

Bon à savoir : il faut compter un quart d’heure après absorption pour que le taux d’alcool maximal soit atteint si le conducteur est à jeun, une heure s’il a bu de l’alcool au cours d’un repas.

Quelles sanctions pour conduite en état d’ivresse ?

La conduite en état d’alcoolémie n’est pas sans conséquence. Les sanctions vont alors dépendre du taux d’alcool dans le sang. Pour un taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l (ou un taux supérieur ou égal à 0,2 g/l pour les permis probatoires), l’automobiliste s’expose à une amende forfaitaire de 135 € (amende qui peut aller jusqu’à 750 €), une suspension du permis de conduire pendant 3 ans et un retrait de 6 points. Il peut également se voir contraint de conduire avec un éthylotest antidémarrage (EAD) pendant 3 ans.

Lorsque le taux d’alcool est supérieur ou égal à 0,8 g/l, il s’agit cette fois d’un délit passible de 4 500 € d’amende, 2 ans de prison, une suspension du permis pour une durée de 3 ans, voire une annulation du permis avec interdiction d’en demander un nouveau pendant 3 ans, une confiscation du véhicule, du travail d’intérêt général, l’obligation de conduire avec un EAD pendant 5 ans et de réaliser un stage de sensibilisation. Les sanctions sont les mêmes pour un automobiliste refusant de se soumettre à un dépistage d’alcool dans le sang.

Si le conducteur sous l’emprise de l’alcool provoque un accident, les peines peuvent être alourdies :

  • En cas de blessures graves : 3 à 5 ans de prison, entre 45 000 et 75 000 € d’amende, retrait de 6 points, immobilisation du véhicule, suspension du permis pendant 5 ans ou annulation avec interdiction de le repasser pendant 10 ans.
  • En cas de décès : 7 ans de prison, 100 000 € d’amende, annulation du permis avec interdiction de le repasser pendant 10 ans.

Comment contrôler votre taux d’alcool avant de prendre le volant ?

Avant de prendre la route, il est conseillé de s’auto-évaluer en utilisant un éthylotest. Celui-ci permettra de déterminer l’alcoolémie et de savoir si l’usager est en règle. Bien que l’éthylotest ne soit pas obligatoire dans les véhicules des Français, il est vivement recommandé. À usage unique, il s’achète pour quelques euros en pharmacie, dans les grandes surfaces ou les points presse.

Chaque boîte de nuit a également pour obligation de mettre à disposition des clients des éthylotests. En cas de non-respect, le gérant de l’établissement encourt une amende de 135 €.


Vers un retrait du permis en cas de conduite sous alcool ou stupéfiants ?

Le ministre de l’Intérieur a pris la parole sur le sujet dimanche 19 février, dans une interview au Journal du Dimanche (JDD). « Je veux retirer le permis de ceux qui conduisent sous drogue/alcool car ils sont des dangers en puissance », a-t-il précisé alors que l’affaire Pierre Palmade est au cœur de l’attention médiatique. Aujourd’hui, le retrait du permis n’intervient qu’en cas de récidive. Il a également indiqué être favorable à la suppression des retraits de points pour les excès de vitesse de moins de 5 km. Mais rien n’est encore fait et des précisions sont encore attendues quant à ces propositions.

 

Redacteur
Anne-Lise

Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.