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Covid-19 : est-il possible de recevoir sa 3e dose au bout de 5 mois ?

Alors que certains pays ont abaissé le délai entre la primovaccination complète et la 3e dose à 5 mois, en France la recommandation reste fixée à 6 mois.
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Lors de sa dernière allocution, Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture de la 3e dose aux personnes qui ont entre 50 et 64 ans à partir du 1er décembre. Et si les 65 ans et plus ou encore les soignants peuvent déjà recevoir cette nouvelle injection, ils doivent à chaque fois attendre au moins 6 mois. Alors, une question se pose : est-il possible d’anticiper la 3e injection de vaccin avant ce délai ?

Covid-19 : est-il possible de recevoir sa 3e dose au bout de 5 mois ?

La Haute autorité de santé recommande un délai minimal de 6 mois

Car pour rappel, c’est la Haute autorité de santé (HAS) qui recommande un délai minimal de 6 mois entre la primovaccination complète et l’injection de cette 3e dose. Cependant, l’immunité ne baisse pas brutalement au bout de 6 mois et 1 jour.

« Il n’y a pas de formule mathématique et ce n’est pas basé sur d’autres vaccinations, car on n’a jamais connu une pandémie semblable et aussi globalisée », précise au Parisien Sandrine Sarrazin, chercheuse en immunologie à l’Inserm.

Au bout de 6 mois, « l’efficacité contre l’infection varie selon les études entre 30 et 70 % », écrit de son côté la HAS dans son dernier avis publié ce 18 novembre.

3e dose : certains pays sont passés à un délai de 5 mois

D’ailleurs, si la majorité des pays européens recommande de patienter 6 mois entre la 2e et la 3e dose, le ministre de la Santé italien, Roberto Speranza a indiqué ce lundi 22 novembre qu’il sera possible de recevoir cette nouvelle injection « 5 mois après la fin du premier cycle ». Notons que Singapour et Israël ont opté pour la même solution.

Autrement dit, ce délai n’est pas gravé dans le marbre. Et à l’approche des fêtes de fin d’année, la question d’abaisser le seuil de 6 à 5 mois peut se poser. Selon Le Parisien, 17,2 millions de personnes seraient alors éligibles au rappel à partir du 1er décembre contre 10,7 millions si le délai de 6 mois perdure.

Et ce ne serait pas la première fois qu’un délai entre deux doses est modifié. En effet, au début de la campagne de vaccination, il n’était possible de recevoir sa seconde dose qu’au bout de 42 jours. Puis, en juin, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a annoncé réduire ce délai à 21 jours.

Les patients non-éligibles peuvent être vaccinés

En attendant une possible annonce du gouvernement pour faire face à la 5e vague, les patients non-éligibles peuvent recevoir une 3e dose. « En règle général, nous ne les laissons pas repartir et nous les vaccinons », a indiqué à BFMTV Alain Assouline, responsable du centre de vaccination de Saint-Mandé.

De plus, il n’existe pas de contre-indication médicale à l’heure actuelle sur ce sujet. « Je dirais qu’il n’y a pas grand risque (à recevoir une nouvelle injection au bout de 5 mois). On ne craint rien à être survacciné », explique Sandrine Sarrazin au Parisien.