Covid-19 : la vaccination ouverte à tous les plus de 55 ans
Dans Le Journal du dimanche (JDD), Olivier Véran a annoncé un nouveau tournant dans la campagne vaccinale : l’ouverture aux plus de 55 ans, quel que soit leur état de santé. Jusqu’à présent, seuls les Français de plus de 55 ans présentant un risque de développer une forme grave étaient éligibles.
Une nouvelle accélération de la campagne vaccinale
La France a franchi le cap des 10 millions de primo-vaccinés et plus de 60 % des personnes de plus de 75 ans ont reçu au moins une première dose de vaccin. Afin d’accélérer la campagne, le gouvernement a décidé d’élargir la vaccination en intégrant désormais tous les plus de 55 ans sans conditions. Ces derniers pourront prendre rendez-vous pour se faire vacciner avec AstraZeneca, réservé aux plus de 55 ans après l’apparition de très rares cas de thrombose, ou le nouvel arrivant : le vaccin Janssen. Les patients éligibles doivent se tourner non pas vers un centre de vaccination, mais leur médecin généraliste ou une pharmacie. Différentes plateformes (Doctolib, Maiia, Keldoc) et outils (Vite Ma Dose, Covidliste) sont disponibles pour vous aider à décrocher un rendez-vous.
À partir du 16 avril, tous les plus de 60 ans pourront se faire vacciner avec Pfizer ou Moderna, a également confirmé le ministre de la Santé.
L’arrivée du vaccin Johnson & Johnson
Une nouvelle arme vient s’ajouter à l’arsenal pour lutter contre la Covid-19 : le vaccin du groupe américain Johnson & Johnson. Autorisé par la France depuis le 12 mars, ce quatrième vaccin mis sur le marché présente des avantages : une seule dose est nécessaire et il peut être conservé dans un simple réfrigérateur.
Une première livraison de 200 000 doses, initialement prévue pour le 19 avril, est attendue dès aujourd’hui.
Un espacement entre les deux doses des vaccins Pfizer et Moderna
Parmi les autres changements, le ministre de la Santé a annoncé « l'espacement des deux doses de vaccin à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna ». Concrètement, les Français devront patienter non pas 28 jours comme c’est le cas actuellement, mais 42 jours entre les deux injections de Pfizer et Moderna. Selon Olivier Véran, cette augmentation du délai n’a pas d’impact sur la réponse immunitaire : « ça va nous permettre de vacciner plus vite sans voir se réduire la protection », a-t-il assuré. En espaçant les doses, le gouvernement imite d’autres voisins européens et s'aligne sur l’avis rendu en janvier par la Haute Autorité de santé (HAS). Dans celui-ci, elle préconisait de faire passer de quatre à six semaines le délai afin d’accélérer le rythme de la campagne.
Par ailleurs, la HAS a recommandé l’utilisation d’un vaccin à ARN messager, Pfizer ou Moderna, pour la seconde dose chez les moins de 55 ans qui ont reçu une première injection d’AstraZeneca. Cette nouvelle consigne concerne près de 533 000 personnes, majoritairement des soignants.
Coup d’envoi pour la vente d’autotests en pharmacie
En parallèle de la campagne vaccinale, la vente d’autotests en pharmacie débute ce lundi 12 avril. Un arrêté publié au JO officiel le dimanche 11 avril a validé leur commercialisation. Ces autotests vont se déployer dans les officines au cours de la semaine et permettre de faciliter le dépistage, le rendant en outre moins désagréable. Toutefois, ils ne remplaceront pas les tests PCR, qui seront systématiquement effectués lorsqu’un test s’est révélé positif.
Le prix des autotests est encadré. Ils ne pourront être vendus à plus de 6 euros dans un premier temps, et coûteront moins de 5,20 euros à compter du 15 mai. Ils ne seront pas remboursés par l’Assurance maladie, sauf pour les salariés des services à domicile qui interviennent auprès des personnes âgées ou en situation de handicap.