Diesel : un risque de pénurie cet hiver ?
Va-t-on manquer de diesel cet hiver ? C’est en tout cas l’une des craintes de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). « Des importations élevées et soutenues seront nécessaires », mais la période hivernale « limite le bassin d’approvisionnement disponible », écrit-elle dans son rapport mensuel. Alors pour éviter les pénuries, « il faut peut-être un autre hiver doux », ajoute l’AIE.
Pourquoi l’Agence internationale de l’énergie craint-elle une pénurie de diesel ?
Ces craintes sont dues à l’embargo de l’Union européenne sur le brut russe mis en place en décembre 2022. Alors qu’un tiers du diesel importé en France avant la guerre en Ukraine provenait de Russie, « les raffineurs européens peinent toujours à augmenter leurs taux de traitement et leur production », explique l’Agence internationale de l’énergie.
En revanche, le conflit entre Israël et le Hamas n’a pour le moment aucune incidence. « Aucune des parties n’est producteur (de pétrole) », rappelle auprès de BFMTV, Olivier Gantois, le président de l’Ufip Énergies et Mobilités. Cela n’a donc pas d’impact sur l’offre de pétrole brut, « à moins que le conflit ne s’étende aux pays du Golfe », complète-t-il.
Bon à savoir : en 2022, selon le Comité professionnel du pétrole, le diesel a représenté 73,5 % des volumes de carburants distribués dans les stations-service.
Les stations-service vont-elles se retrouver à sec ?
Ce risque de pénurie vaut « pour l’Europe en général » et non spécifiquement « pour la France », indique Olivier Gantois auprès de BFMTV. Pour cet expert, la possibilité de se retrouver en réelle pénurie de diesel est à relativiser. « Les grands distributeurs » signent en règle générale des « contrats en année civile » et pour 2024, « les négociations se déroulent normalement », avance-t-il.
De son côté, l’AIE se dit « prête à agir si nécessaire pour garantir que les marchés restent correctement approvisionnés ». L’Agence internationale de l’énergie « continuera de surveiller de près le marché pétrolier ».
À noter : à l'automne 2022, en raison de la grève dans les raffineries, de nombreuses stations-service s'étaient retrouvées à sec.
Les prix des carburants vont-ils flamber ?
Ces craintes d’approvisionnement et le contexte international pèsent sur les prix du diesel à la pompe. Toutefois, pour le moment, les prix des carburants ne flambent pas et, même s’ils sont élevés, restent en dessous du seuil symbolique des 2 euros le litre.
En effet, selon les dernières données publiées par le ministère de la Transition écologique et datant de la première semaine d’octobre, le litre de gazole coûtait en moyenne 1,8921 euro contre 1,8810 euro pour le SP95, 1,8632 euro pour le SP95-E10 et 1,9483 euro pour le SP98.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.