Passées À venir

Don de jours de congés possible entre salariés pour aider un collègue aidant un proche âgé ou handicapé

Le don de jours de congés entre collègues était déjà possible depuis le vote de la loi du 9 mai 2014 pour les parents d’enfants gravement malades. Ce droit va être étendu aux aidants qui s’occupent de proches handicapés ou âgés. Pourquoi le CRCE (à majorité communiste) a-t-il voté contre ?
Sommaire

Le Parlement vient de voter pour l’extension du droit de bénéficier de jours de congé généreusement offerts par des salariés d’une même entreprise. Bonne nouvelle pour les proches « aidants », mais cela suffit-il ?

Don de jours de congés possible entre salariés pour aider un collègue aidant un proche âgé ou handicapé


Encourager la solidarité et l’entraide

Le 31 janvier 2018, tous les partis politiques sauf le CRCE ont voté en faveur des personnes s’occupant de proches âgés, dépendants ou malades.

Cette loi va permettre à un salarié de renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses congés non utilisés pour en faire don à un autre salarié de l’entreprise qui « assume la charge d’une personne atteinte d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité » ou présentant un handicap.

Pourquoi le CRCE a-t-il voté contre ?

Dominique Watrin, au nom du parti Communiste, Républicain, Citoyen et Écologiste a justifié son opposition à cette nouvelle loi : « Pour nous aussi, la générosité est une valeur que la société doit savoir promouvoir et encourager. Notre réticence vis-à-vis de ce texte ne se situe donc pas à ce niveau » Il a également précisé que pour eux, c’est « d’abord à l’État de donner l’exemple » et que s’ils acceptaient « ce texte en l’état [ils dédouaneraient] encore une fois le gouvernement de ses obligations ».

En effet, le groupe CRCE souhaite que soit voté un texte de loi qui irait beaucoup plus loin dans une démarche de soutien aux aidants. Ils sont en faveur d’une indemnisation du congé de proche aidant, de l’extension de la majoration de la durée d’assurance vieillesse aux proches aidants et de la prise en charge à 100 % de leurs dépenses de santé.