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Énergie : vers l'interdiction des chaudières au gaz ?

Le gouvernement envisage-t-il vraiment d’interdire les chaudières au gaz dans les logements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ? La réponse.
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En France, près de 11 millions de foyers disposent d’une chaudière au gaz. Ce mode de chauffage particulièrement répandu est pourtant dans le viseur du gouvernement. Afin d’atteindre son objectif de neutralité carbone, la règlementation environnementale en ce qui concerne les logements continue de se durcir. Et après l’interdiction des chaudières au fioul, celles au gaz pourraient être les prochaines sur la liste.

Énergie : vers l'interdiction des chaudières au gaz ?

Pouvez-vous encore installer une chaudière au gaz dans votre maison neuve ?

La sobriété énergétique est le nouveau mot d’ordre pour les constructions neuves. Avec l’entrée en vigueur de la RE2020 le 1er janvier 2022, la règlementation évolue pour réduire la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre. Ces dernières devront notamment être inférieures à 4 kg CO2/m2/an. Pour respecter ce seuil, les systèmes de chauffage alimentés par les énergies fossiles sont d’office exclus.

Ainsi, les professionnels du bâtiment ne peuvent plus installer de chaudière à gaz, même à condensation, dans les maisons individuelles neuves depuis le 1er janvier 2022. Pour les logements collectifs, une dérogation a été prévue afin que les constructeurs puissent s’adapter. La pose d’un système de chauffage au gaz est ainsi autorisée, à condition que le logement soit bien isolé, jusqu’à la fin de l’année 2024.

Bon à savoir : le gaz n’est pas la seule énergie progressivement bannie des logements. Depuis le 1er juillet 2022, l’installation d’une chaudière au fioul est interdite, même en remplacement d’une ancienne chaudière.

Quand seront interdites les chaudières au gaz ?

Les chaudières au gaz connaîtront-elles le même destin que les chaudières au fioul ? Rien n’a encore été décidé, mais des discussions semblent être en cours au gouvernement. Le ministère de la Transition écologique et celui de l’Économie ont entamé des échanges avec les fédérations professionnelles du monde du bâtiment. En revanche, aucune concertation officielle n’a encore vu le jour et le gouvernement est loin d’avoir fixé une date à partir de laquelle les chaudières au gaz seront interdites.

L’éventualité n’a toutefois pas manqué de faire réagir certains acteurs, dont la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). L’inquiétude est palpable tant pour l’économie de la filière que pour le budget des Français, puisque 40 % des foyers équipés au gaz devraient repenser leur mode de chauffage. « Cette mesure, si elle s’appliquait trop rapidement, viendrait ainsi toucher de plein fouet les ménages et les collectivités déjà confrontés à la crise du prix de l’énergie », a alerté la FNCCR dans un communiqué.

Pour rappel, les particuliers qui souhaitent faire installer une chaudière à gaz dans leur logement ne sont plus éligibles à MaPrimeRénov’, un coup de pouce pour la rénovation énergétique, depuis le 1er janvier 2023. Mais alors, quelles sont les alternatives en termes de chauffage ?

Pour quel mode de chauffage opter ?

La règlementation environnementale met l’accent sur des systèmes de chauffage moins nocifs pour la planète, comme la pompe à chaleur ou la chaudière biomasse utilisant des bûches ou des pellets. Mais leur installation est onéreuse, ce qui freine plus d’un foyer. En outre, il faut savoir que la RE2020 n’exclut pas les solutions hybrides (pompe à chaleur et gaz) tant que le seuil d’émissions de gaz à effet de serre n’est pas franchi.

Pour les encourager à sauter le pas, l’État a instauré MaPrimeRénov’, une aide financière dont le montant s’adapte selon les revenus. Les plus modestes peuvent par exemple obtenir jusqu’à 2 500 € pour l’installation d’un poêle à granulés. Grâce au simulateur, Simul’aides de l’Anah, il est possible d’estimer en quelques clics le montant auquel vous pouvez prétendre.


 

Redacteur
Anne-Lise

Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.