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Exposition excessive des enfants aux écrans : que risquent-ils ?

Dans un magasine hors-série, Le Point dresse une liste non exhaustive des effets néfastes d’une exposition prolongée aux écrans, notamment pour les enfants et les adolescents. Quels sont ces risques et comment les éviter ?
Sommaire

Dans un hors-série, le magasine Le Point montre du doigt les effets néfastes des écrans, notamment sur les jeunes enfants. En effet, depuis quelques années, nos jeunes passent énormément de temps sur les écrans. Les smartphones, les tablettes, la télévision sont des solutions faciles pour les parents qui occupent facilement leur progéniture grâce à ces outils, mais l’utilisation massive de ces nouvelles technologies au quotidien présente-t-elle des risques pour la santé des jeunes ?

Exposition excessive des enfants aux écrans : que risquent-ils ?


Sédentarité excessive et manque d’activité physique mènent à des problèmes d’obésité

Selon l’Académie de Médecine de Pédiatrie américaine, « Les problèmes commencent quand les écrans remplacent l’activité physique, l’exploration pratique et l’interaction sociale (face-à-face dans le monde réel) ».

En effet, un enfant qui passe beaucoup de temps à jouer sur sa tablette ou un téléphone a des interactions limitées avec son entourage, ne se dépense plus assez, n’utilise plus ces cinq sens pour explorer le monde.

Les études menées par l’AMP montrent que les enfants qui ont une télévision dans leur chambre sont plus souvent en surpoids ou obèses, et qu’il en est de même pour ceux qui passent plus de 2 heures par jour en moyenne devant un écran.

L’usage excessif d’écrans ralentit le développement des enfants

En mai 2017, l’université de Toronto a montré la corrélation entre le temps passé devant des écrans et ses effets sur l’acquisition du langage. Plus un enfant utilise un smartphone, une console de jeux, une tablette ou la télévision, plus il parle tard.

« Sur près de 900 enfants âgés de 6 mois à 2 ans et suivis entre 2011 et 2015, les chercheurs ont observé un risque accru de 49 % de retard de la parole pour chaque demi-heure quotidienne d’écran ».

De plus, lorsque des professionnels de la petite enfance sont interrogés, ils rapportent souvent qu’ils constatent des retards de développement important pour les jeunes enfants surexposés aux écrans.

Problèmes de sommeil

L’utilisation d’un téléphone, d’une tablette, ou d’un ordinateur expose les enfants à ce qu’on appelle la « lumière bleue » qui irradie les écrans et vient bousculer la synthèse de la mélatonine dans nos corps. Cette hormone régule notamment le sommeil.

Une étude publiée par la revue scientifique Nature en mai 2017 montre que des tout-petits exposés à la lumière bleue, particulièrement en fin de journée, ont des cycles de sommeil significativement plus court.

Il est à noter que ces problèmes de sommeil dus à une exposition prolongée à cette lumière bleue affectent tout autant les adultes.


Apparition d’une « myopie fonctionnelle »

40 % des 16-24 ans déclarent être gênés par une myopie fonctionnelle qui les empêche de voir correctement de loin. En effet, passer plus de 8 h par jour à regarder un écran provoque des problèmes d’accommodation de la vue.

Trop de temps passés sur les réseaux sociaux et pas assez à réviser

Il existe également une forte corrélation, évidente chez les adolescents, entre le temps passé à gérer leur compte Facebook, Snapchat ou Instagram et leurs résultats scolaires.

En effet, non seulement cette course à la popularité est extrêmement chronophage, mais elle peut provoquer chez certains adolescents des troubles de l’anxiété ou des problèmes de dépression lorsqu’ils sont exposés à des insultes ou font les frais de rumeurs lancées à leur encontre sur les réseaux sociaux. C’est sans compter sur les risques qu’ils courent parfois en dévoilant des informations personnelles au travers de ces réseaux.

Quelle est la solution ?

La liste des effets néfastes pour les enfants lorsqu’ils sont surexposés aux écrans est interminable, tant sur la santé mentale que physique. La meilleure façon de limiter ces effets est bien entendu la plus simple : en limiter l’accès aux enfants et aux adolescents. Mais pour se faire, l’adulte n’est-il pas censé montrer l’exemple ?