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Fin de la trêve hivernale le 31 mars : reprise des expulsions et fermeture de centres d'accueil d'urgence

L’inquiétude s’amplifie concernant les places disponibles en hébergement d’urgence à l’approche de la fin de la trêve hivernale samedi 31 mars 2018. Quelles sont les répercussions de la fin de la trêve sur le logement ? Quelles solutions sont proposées ?
Sommaire

La fin des plans Grand Froid et de la trêve hivernale sont proches, et les associations de lutte contre le mal-logement s’inquiètent des places en hébergements d’urgences qui seront encore disponibles. Le point sur la situation.

Fin de la trêve hivernale le 31 mars : reprise des expulsions et fermeture de centres d’accueil d’urgence


La fin de la trêve hivernale le 31 mars annonce le début des expulsions et la fermeture de structure d’urgence

Le dispositif de la trêve hivernale est mis en place chaque année du 1er novembre au 31 mars. Durant cette période, les locataires d’un logement ne peuvent être expulsés que s’ils sont relogés directement, ou si un arrêté de péril urgent est engagé sur le logement.

La trêve hivernale 2018 se termine donc dans quelques semaines. Le CAU (collectif des associations unies) s’inquiète de la crise humanitaire majeure qui en découlera.

Durant la trêve de cet hiver, et par le biais des plans Grand froid, environ 150 000 places en hébergement d’urgence ont été ouvertes pour accueillir des sans-abris. Au moins 5 000 places d’hébergement d’urgence ouvertes pour le plan Grand froid vont fermer à fin de la trêve hivernale. Il y aura donc une vague massive d’expulsions sans relogement, et une baisse des places disponibles pour accueillir les sans-abris.

Florent Guegen, le directeur général de la fédération des acteurs de la solidarité et porte-parole du CAU a déclaré ce mercredi 7 mars : « Nous n’avons aucune annonce, aucune précision sur le nombre de places d’hébergement qui vont être pérennisées, ni sur comment vont être orientées les personnes qui se trouvent à ce jour dans des lieux d’accueil ».

Florent Guegen affirme que sans pérennisation « massive » des places d’hébergement ni orientation des sans-abris vers des logements durables, « on se prépare à une crise humanitaire dans les grandes villes avec des remises à la rue de milliers de personnes sur Paris, Lyon, Lille et Marseille ».

Quelles solutions de logement sont proposées ?

« Cette politique de l’hébergement saisonnier des SDF est insupportable ! Le gouvernement doit mettre en œuvre rapidement la politique du Logement d’abord » affirme Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre et également porte-parole du CAU.

Afin de pallier à la crise du logement, le président de la République a présenté en septembre 2017 un plan quinquennal ayant pour but d’ouvrir des logements très sociaux (pour un public très fragile) dès 2018, afin d’augmenter leur nombre à 40 000.

Le plan prévoit également l’ouverture 10 000 places en pension de famille supplémentaires pour les personnes isolées, et 40 000 places sur le parc locatif privé sur les cinq années à venir.

Pour le moment, aucune information n’a été donnée concernant les places qui seront disponibles à la fin de la trêve hivernale le samedi 31 mars prochain.

SOS loyers impayés

En cas de loyer impayé et de menace d’expulsion, le service public à mis en place depuis plusieurs années le dispositif d’accompagnement et prévention SOS loyers impayés.

Ce service est joignable gratuitement par téléphone au 0 805 160 075 et s’adresse aux locataires comme aux propriétaires dont le locataire est en impayé de loyer.