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Fin du pass vaccinal mi-mars : Olivier Véran précise les conditions à réunir

Auditionné par les sénateurs sur le pass vaccinal, Olivier Véran a présenté, ce mardi 22 février, les conditions à remplir pour mettre fin à cet outil.
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Sortir son certificat de vaccination ou présenter son téléphone pour manger dans un restaurant, visiter un musée, ou prendre l’avion. C’est devenu une habitude que les Français ont prise depuis plusieurs mois. Pourtant, cette pratique pourrait bientôt prendre fin. En effet, si le ministre de la Santé, Olivier Véran, n’a pas indiqué de date de fin du pass vaccinal, ce mardi 22 février devant la commission des affaires sociales du Sénat, il a précisé les 3 conditions nécessaires à la levée de cet outil.

Fin du pass vaccinal mi-mars : Olivier Véran précise les conditions à réunir

3 conditions pour mettre fin au pass vaccinal

Le premier critère est le nombre de patients Covid en réanimation : il doit en avoir aux alentours de 1 500. À titre de comparaison, plus de 2 900 personnes se trouvent aujourd’hui en soins critiques. Toutefois, au « rythme actuel », cet objectif devrait être atteint « dans 2 ou 3 semaines », a précisé Olivier Véran.

Le deuxième indicateur est la « dynamique épidémique ». Il faut que le facteur R de reproduction du virus, qui permet de connaître le nombre de personnes que contamine un malade, soit « durablement inférieur à 1 », a expliqué le ministre de la Santé. Autrement dit, il faut que l’on soit sur « une pente décroissante ».

Enfin, il faudrait aussi un taux d’incidence entre 300 et 500 au maximum. Selon Santé publique France, en date du 19 février, le taux d’incidence était de 845,1 cas pour 100 000 habitants. « Je pense qu’on l’atteindra d’ici 2 à 3 semaines maxi, ce qui est une bonne nouvelle », a indiqué Olivier Véran.

Pas assez de « recul » pour faire « une évaluation complète » du pass, selon Olivier Véran

Pour rappel, le pass vaccinal est entré en vigueur le 24 janvier dernier. Il a succédé au pass sanitaire qui avait été instauré au printemps dernier.

« Le recul manque encore pour en faire une évaluation complète et rigoureuse » du pass vaccinal, a également dit le ministre devant la commission des Affaires sociales.

Toutefois, selon Olivier Véran, ce nouvel outil « a contribué utilement à la lutte contre l’épidémie ». « Il nous a permis de renforcer la protection d’un certain nombre de lieux de brassage et de progresser sur la primo-vaccination d’une partie de la population, tout en favorisant une campagne de rappel massive », a estimé le médecin.

Plus de 3,5 millions de personnes ont perdu leur pass vaccinal

Notons également que depuis le 15 février, une nouvelle règle est en vigueur : les personnes de plus de 18 ans doivent faire leur dose de rappel au plus tard 4 mois après leur dernière injection pour conserver un pass vaccinal valide. Auparavant, le délai était de 7 mois.

Toutefois, le gouvernement avait laissé une semaine pour que les personnes n’ayant pas encore fait leur nouvelle injection puissent la réaliser. Ainsi, selon la Dépêche du Midi, 700 000 Français se sont fait administrer leur dose de rappel, entre le 15 et le 22 février.

En revanche, selon le quotidien régional, plus de 3,5 millions de Français qui n’ont pas répondu à cet appel se sont vus désactiver leur pass vaccinal.