Inflation alimentaire : vers une baisse des prix dans les supermarchés ?

Les prix alimentaires vont-ils baisser début 2024 ? En tout cas, les députés et les sénateurs se sont mis d’accord en commission mixte paritaire pour avancer la date des négociations commerciales entre les distributeurs et les marques. Les deux parties doivent avoir trouvé un accord au plus tard le 15 janvier 2024 s’il s’agit d’une PME (un chiffre d’affaires consolidé inférieur à 350 millions d’euros) ou le 31 janvier 2024 pour les autres marques. Habituellement, la date butoir est fixée au 1er mars.

Les baisses de cours des matières premières seront répercutées plus rapidement

C’est donc une bonne nouvelle pour les ménages alors que les prix des produits alimentaires ont augmenté de 7,7 % entre octobre 2022 et octobre 2023, selon les données provisoires publiées par l’Insee. Ce changement de calendrier va permettre de répercuter les « baisses de cours des matières premières qui n’auraient pu être répercutées qu’en mars », s’est d’ailleurs félicité dans un communiqué le ministère de l’Économie.

Source : Insee

Mais attention, « tous les prix ne baisseront pas », avouait auprès des Échos fin octobre Olivia Grégoire, la ministre des PME. « Il y a des cours haussiers, comme le sucre ou le cacao », précisait-elle.

A contrario, selon l’Insee, les prix agricoles à la production ont diminué en septembre de 8,9 % sur un an. De plus, entre octobre 2022 et octobre 2023, le coût du tournesol a baissé de 44 %, celui du maïs de 40 %, celui du blé tendre diminue de 33 % et le colza de 32 %. « Toutes les conditions sont là pour aller chercher des baisses », ajoutait Olivia Grégoire.

Les pâtes, les pizzas et le café devraient coûter moins cher en 2024

Alors quels produits baisseront ? On devrait avoir des « pâtes moins chères et tous les produits autour des pizzas », indiquait sur France Info, Michel Édouard Leclerc, ce lundi 6 novembre. « On va demander des baisses sur le prix du café », a-t-il complété.

Mais encore une fois, il faut être prudent, car « tous les tarifs pour démarrer les négociations sont à la hausse », admettait-il. Montant de la hausse : « entre 6 et 10 % ». Avec ces négociations, il va donc « falloir ramener ça à des 2 ou des 3 % », expliquait-il.

Négociations commerciales "Tous les tarifs que nous recevons sont à la hausse, entre 6 et 10%. Il va falloir ramener ça à des 2%, des 3%", défend Michel-Edouard Leclerc. On aura “des pâtes moins chères, on va demander des baisses sur le prix du café.” #8h30franceinfo pic.twitter.com/vez1jSGJ98

— franceinfo (@franceinfo) November 6, 2023

Pour rappel, si les négociations commerciales doivent prendre fin en janvier 2024, il faudra toutefois attendre plusieurs semaines avant que les nouveaux tarifs se répercutent dans les rayons. Comptez en moyenne entre « 4 à 6 semaines », indiquait ainsi l’an dernier Olivier Dauvers un expert de la grande distribution auprès d’actu.fr.

Bon à savoir : les sénateurs voteront le texte de la commission mixte paritaire ce jeudi  9 novembre. Les députés devront l’adopter ce mardi 14 novembre.