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Inflation : les prix de l'alimentaire en baisse dans les mois à venir ?

D’ici la rentrée de septembre 2023, les prix de l’alimentaire devraient baisser. Attention toutefois, les produits ne seront pas tous concernés.
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Est-ce bientôt le bout du tunnel ? Alors que l’inflation reste élevée, sur 1 an les prix de l’alimentaire montent de 15,9 % en mars 2023 selon l’Insee, Emmanuel Macron avait prévenu dans Le Parisien le 24 avril que la situation resterait difficile « jusqu’à la fin de l’été », avant une possible accalmie à la rentrée.

Inflation : les prix de l’alimentaire en baisse dans les mois à venir ?

Négociations commerciales : les industriels et les distributeurs bientôt de retour à la table ?

Car le gouvernement mise beaucoup sur les négociations commerciales qui doivent rouvrir dans les prochaines semaines entre les industriels et les enseignes de supermarché. Pour rappel, en février dernier, ces dernières avaient abouti à une hausse d’environ 10 % des prix payés par les grandes surfaces, notamment due à la flambée des prix des matières premières.

Cependant, depuis quelques semaines, la donne a changé : les cours de certaines matières premières, comme le colza ou le blé baissent. Et alors que rien n’oblige juridiquement les fournisseurs à se remettre à la table pour renégocier les contrats signés pour un an, le gouvernement hausse le ton.

« Nous allons réunir les grands industriels pour accélérer la réouverture des négociations commerciales », a ainsi averti sur Twitter ce mercredi 3 mai, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie avant d’affirmer : « Quand les prix des matières premières baissent, les prix pour les consommateurs doivent aussi baisser ».

Une baisse visible au plus tard à la rentrée de septembre 2023 ?

Attention toutefois, la diminution des prix de l’alimentaire ne devrait pas être visible tout de suite. Si lorsque « les prix augmentent, ils prennent l’ascenseur », lorsqu’ils baissent, « ils prennent les escaliers », rappelle Rodolphe Bonnasse, expert en consommation auprès de La Dépêche.

Et d’ailleurs, même les membres du gouvernement ne sont pas d’accord sur le calendrier. En effet, Élisabeth Borne, la Première ministre tablait le jeudi 27 avril sur « des baisses concrètes pour les Français » d’ici « la fin du mois de juin ».

De son côté, Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée du Commerce assurait le dimanche 30 avril s’attendre à « une baisse visible des prix dans les rayons alimentaires » à la rentrée de septembre. Même son de cloche du côté du chef de l’État.

Les prix devraient rester élevés

Autre incertitude : quel sera le réel impact pour le portefeuille des Français ? Car si l’on prend pour exemple les pâtes, « le prix du blé ne représente que 20 % » du tarif du paquet, précise Rodolphe Bonnasse à La Dépêche.

Invité par BFMBusiness ce mercredi 3 mai, Jean-Philippe André, le président de l’Ania (Associations nationales des industries alimentaires) confirme : même si les tarifs « évoluent », ils devraient rester à « des niveaux hauts » sur la deuxième partie de l’année.

De plus, il y a un certain « nombre de matières premières qui ne vont pas baisser », a ajouté sur le même plateau, Dominique Schelcher, le PDG de Système U. Il ne faut donc pas « croire qu’il y aura une baisse généralisée », a-t-il souligné.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.