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Jouets : bientôt moins de perturbateurs endocriniens ?

La Commission européenne veut interdire de nouvelles substances dans les jouets pour enfants. Le Parlement européen et le Conseil doivent approuver le texte.
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La règlementation sur les jouets pour enfants pourrait bientôt changer. En effet, ce vendredi 28 juillet, la Commission européenne a proposé d’interdire les perturbateurs endocriniens, comme les phtalates et le bisphénol A, dans les produits à destination des moins de 14 ans.

Jouets : bientôt moins de perturbateurs endocriniens ?

Des perturbateurs endocriniens peuvent toujours être utilisés dans les jouets pour enfants

Car pour rappel, actuellement, les jouets pour enfants sont régis par la directive 2009/48/CE. Sont notamment interdits : les agents chimiques CMR, c’est-à-dire les substances cancérogènes, celles qui sont toxiques pour la reproduction et celles qui ont des effets mutagènes. Le hic ? Cette directive présente un « certain nombre de lacunes », indique la Commission européenne.

Par exemple, les substances toxiques pour un organe spécifique ainsi que les substances chimiques ayant une incidence sur le système endocrinien peuvent toujours être utilisées dans les produits. Or, ces dernières peuvent être « nocives pour les enfants », ajoute Bruxelles.

La manipulation avec ces jouets et notamment leur mise à la bouche pour les plus petits peut provoquer des problèmes de santé, nuire au développement cognitif ou encore altérer le fonctionnement des hormones. « Des dérogations » pourront être accordées lorsque la sécurité des plus jeunes « n’est pas compromise », écrit toutefois la Commission européenne.

Si la proposition est approuvée, ce serait une première mondiale

« La Commission européenne fait preuve d’un grand engagement pour éliminer les produits chimiques toxiques de notre vie quotidienne », s’est félicitée Monique Goyens, la directrice générale du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC). Selon elle, interdire des perturbateurs endocriniens dans un groupe de produits entier sera « une première mondiale ».

Attention toutefois, cette proposition devra être approuvée par le Parlement européen et le Conseil. Notons que ces deux institutions peuvent également la modifier.

En tout, selon une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) portant sur des contrôles effectués en 2020, 15 % des jouets commercialisés en France seraient dangereux. À titre de comparaison, 16 % l’étaient en 2019 et en 2018 et 13,3 % l’étaient en 2017.

Bon à savoir : la Commission européenne souhaite créer un « passeport numérique » pour chaque produit. Cela facilitera les contrôles des agents des douanes et des inspecteurs nationaux. Et si le jouet présente des risques pour les enfants, Bruxelles pourra alors le retirer du marché.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.