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Les « ivrognes » ne seront plus transportés gratuitement à Pau

Mercredi 28 mars 2018, la municipalité de Pau a annoncé que les personnes trouvées en état d’ébriété sur la voie publique ne seraient plus prises en charge par la Police aux « frais du contribuable ».
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Les personnes en état d’ébriété sur la voie publique sont souvent la cause d’incivilités et de tapage. De plus, leur prise en charge par les autorités a un cout. La ville de Pau a donc décidé d’instaurer une nouvelle amende pour compenser les « frais de transport des ivrognes » à l’hôpital.

Les « ivrognes » ne seront plus transportés gratuitement à Pau


Une amende de 120 euros pour le transport des personnes interpelées ivres sur la voie publique

La décision a été votée lundi 26 mars 2018 par le Conseil municipal de la ville de Pau, en conformité avec le « code de la santé publique qui prévoit qu’une personne trouvée en état d’ivresse dans les lieux publics est, par mesure de police, conduite à ses frais dans les locaux adéquats pour y être retenue jusqu’à avoir recouvré la raison » a expliqué Marc Cabane, adjoint à la sécurité de la ville.

Cette amende entrera en vigueur au 1er mai 2018, et viendra s’ajouter à la contravention de classe 2 qui sanctionne les cas d’ivresse sur la voie publique (art. R.3353-1 du Code de la santé publique), dont le montant maximum est de 150 euros. Les « ivrognes » arrêtés ivres dans la rue ne seront plus transportés gratuitement, la police municipale fera payer le cout de leur transport à l’hôpital.

Une mesure dissuasive pour lutter contre les incivilités

Sur la ville de Pau, environ 150 personnes par an sont arrêtées parce qu’elles sont ivres sur la voie publique et ceci représente un cout pour la municipalité.

Une personne en état d’ébriété qui se fait arrêter va monopoliser 2 fonctionnaires de Police pendant 3 h, car elle doit d’abord être emmenée aux urgences de l’hôpital pour passer un examen médical. Si la personne ne court aucun danger, un « bulletin de non-hospitalisation » sera délivré et attestera que la personne peut être conduite en cellule de dégrisement et/ou auditionnée. La Police se charge ensuite de l’emmener au poste jusqu’à ce qu’elle recouvre ses esprits (minimum 2 h, maximum 12 h).

La mairie espère, par la mise en place de cette mesure qui se veut dissuasive, non seulement faire des économies sur la prise en charge des personnes ivres, mais a aussi pour but la baisse du nombre d’incivilités.