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Pénurie d'huile de tournesol : les industriels autorisés à utiliser d'autres huiles dans leur recette sans changer les emballages

Les industriels vont pouvoir remplacer l’huile de tournesol de leur produit sans modifier la liste d’ingrédients lisibles sur les emballages. Explications.
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C’est l’une des conséquences de la guerre en Ukraine : l’huile de tournesol se fait de plus en plus rare. Et ces problèmes d’approvisionnement impactent autant les consommateurs que les industriels qui l’utilisent dans la confection de leurs produits. Alors pour accompagner les fabricants de produits alimentaires à faire face à cette problématique, Bercy a annoncé qu’ils pourraient remplacer l’huile de tournesol dans leur recette sans changer leurs emballages.

Pénurie d’huile de tournesol : les industriels autorisés à utiliser d’autres huiles dans leur recette sans changer les emballages

Pénurie d’huile de tournesol : une dérogation de 6 mois maximum

Car comme le précise la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), « la nécessité de passer rapidement à d’autres ingrédients empêche les entreprises de se conformer pleinement à toutes les exigences en matière d’étiquetage alimentaire, et en particulier celles concernant la liste des ingrédients ».

Alors, dans « l’attente de la modification de l’étiquetage » de leurs produits, les industriels ont une dérogation d’une durée de 6 mois maximum. Autrement dit, durant ce délai, s’ils utilisent une nouvelle recette, par exemple en remplaçant l’huile de tournesol par une autre huile végétale (huile de palme, de soja, de colza, d’arachide, de coco), ils ne sont pas obligés de changer leurs emballages.

Notons toutefois qu’au bout de 2 mois, les produits devront présenter une « mention » de ce changement, par le biais d’un sticker ou encore par le terme « DEROG » écrit à proximité de la date limite de consommation.

Certains emballages doivent immédiatement être modifiés

Et si les emballages de la majorité des frites, chips, margarines, poissons panés, pâtes à tarte ou encore des biscuits sont concernés par cette dérogation, il existe des exceptions. Ainsi, lorsque les industriels utilisent de nouveaux produits allergènes, comme le soja ou l’arachide, ils devront immédiatement l’indiquer.

De même, si les informations « sans huile de palme », « issu de l’agriculture biologique », ou encore « sans OGM » deviennent mensongères en raison de la nouvelle recette, il faudra changer l’emballage.

Comment connaître la nouvelle composition ?

Mais alors, si les informations de la nouvelle recette ne sont pas présentes sur les emballages, comment les consommateurs seront-ils informés de la composition du produit ? La répression des fraudes a mis en place un moteur de recherche pour connaître les produits concernés ainsi que « la nature des variations de recette ».

Des affiches seront également installées dans les supermarchés avec des QR Code qui renvoient vers ce moteur de recherche. Enfin, dans la « mesure du possible », la direction des fraudes demande aux grandes surfaces de permettre aux consommateurs qui ne disposent pas de smartphone « d’avoir accès à une information sur ces changements de recette en caisse centrale ou à tout autre centre d’information ».