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Cumuler prime d'activité et AAH

Il est possible de cumuler la prime d'activité et l'Allocation aux adultes handicapés (AAH) sous certaines conditions. Comment en bénéficier ?
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Vous travaillez, mais bénéficiez de revenus peu importants ? Cumuler la prime d’activité versée par la CAF avec l’allocation aux adultes handicapés (AAH) pourrait se révéler intéressant. Mais est-ce possible ? Si oui, sous quelles conditions ?

Cumuler prime d'activité et AAH



Qu’est-ce que la prime d’activité ?

La prime d’activité remplace le RSA activité et la prime pour l’emploi. Ce complément de revenus a été mis en place le 1er janvier 2016. Il est versé aux salariés modestes par la CAF, mais aussi potentiellement aux apprentis, aux étudiants salariés ou aux indépendants. À ce jour, près de 5 millions de Français touchent la prime d’activité chaque année.

Depuis le 1er avril 2023, le montant de la prime d’activité s’élève à 595,25 € pour une personne seule sans enfant. Selon la composition du foyer, ce montant forfaitaire peut être majoré.

Pour obtenir la prime d’activité, une demande doit être effectuée auprès de la caisse d’allocations familiales (CAF) ou la mutualité sociale agricole (MSA). Dans les deux cas, la démarche peut se faire en ligne. Après étude de votre dossier, la prime d’activité vous sera versée automatiquement en cas d’acceptation.

Qu’est-ce que l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ?

L’allocation aux adultes handicapées (AAH) s’obtient auprès de la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). Cette aide financière assure un revenu minimum à une personne en situation de handicap. À taux plein, le montant de l’AAH s’élève à 971,37 €.

Vous touchez un salaire ? Le montant de l’AAH est diminué.

Vous êtes en couple ? Dans le cadre de la déconjugalisation, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte dans le calcul.

Le cumul de la prime d’activité et de l’AAH : est-ce possible ?

Oui. Le cumul de la prime d’activité et de l’AAH est possible depuis 2016. Ainsi, vous êtes potentiellement éligible à la prime d'activité et d’une bonification de celle-ci si vous bénéficiez de l’AAH et que vous avez une petite activité avec un salaire supérieur à 326 euros par mois (soit l'équivalent de 25 % du Smic).

Si vos revenus sont inférieurs à ce seuil, l'AAH est déduite du montant de la prime d’activité et l'éligibilité est donc rare.

Pour recevoir les versements de ces deux aides financières, vous devez penser à remplir deux déclarations trimestrielles de ressources : une pour la prime d’activité et une pour l’AAH. Pour l’étude de votre dossier, les éléments suivants seront pris en compte :

  • vos revenus d’activité professionnelle (activité salariée en milieu ordinaire, activité indépendante, activité en ESAT, etc.) ;
  • vos autres revenus (indemnités chômage, indemnités maladie, retraite, pension, etc.) ;
  • les autres revenus imposables (revenus de capitaux, patrimoine, etc.) ;
  • vos prestations et vos aides sociales.



Autres aides financières cumulables pour les personnes en situation de handicap

  • Le complément de ressources AAH : cette prestation forfaitaire est un complément de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Elle vient compenser l’absence prolongée de revenus du bénéficiaire avec un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 % dans l’impossibilité d’exercer en tant que travailleur handicapé à cause de son incapacité. La demande se fait à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).
  • La majoration pour la vie autonome (MVA) : cette prestation forfaitaire mensuelle a fusionné en 2019 avec le complément de ressources AAH. Elle permet aux personnes en situation de handicap de faire face aux dépenses de leur logement.
  • La prestation de compensation du handicap (PCH) : pour les personnes handicapées vivant chez elles ou chez un aidant familial, cette prestation regroupe aide humaine, aide technique, aide à l’aménagement du logement, aide au transport, etc.
  • L’aide sociale à l’hébergement (ASH) : cette prestation permet la prise en charge d’une partie des frais d’hébergement (ou de leur totalité) pour une personne âgée, qu’elle soit handicapée ou non, placée en établissement ou chez un accueillant familial.