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Développer son activité freelance : quels avantages ?

En marge de l’emploi salarié, de nouvelles formes de travail se développent. En effet, l’introduction du régime simplifié de la micro-entreprise associée au développement de l’économie du web a fait émerger une nouvelle génération d’indépendants sur le marché du travail.
Sommaire

Fin 2021, la France comptait un peu plus de 4,1 millions de travailleurs indépendants, selon les chiffres publiés par l’Urssaf. La création du statut d’auto-entrepreneur en 2009 et la révolution numérique ont donné naissance à une nouvelle génération représentée par des travailleurs solo, sans patron ni employé. Celle-ci se distingue des indépendants traditionnels que sont notamment les juristes, commerçants ou encore les hôteliers. Il faut dire qu’exercer comme freelance offre certains avantages.

Développer son activité freelance : quels avantages ?



L’activité freelance, un atout sur le CV

Un vrai couteau suisse !

S’être investi dans une activité d’indépendant, de freelance ou de consultant, constitue un point positif dans un CV. Effectivement, ce statut implique avant tout la prise en charge de toutes les fonctions de la micro-entreprise telle que la prospection commerciale, la communication, l’administration des ventes ou encore la comptabilité.

Il nécessite également une grande autonomie et une certaine flexibilité en termes d’horaires. Le futur recruteur retiendra plusieurs points positifs : le candidat est resté actif pendant sa phase de transition, a développé sa capacité à entreprendre et a conservé le contact avec son domaine d’expertise.

Un statut adapté à tous les profils

L’activité freelance peut aussi bien convenir aux profils plus expérimentés qui pourront alors miser sur leur expertise et carnet d’adresses pour se développer, qu’aux profils juniors qui développeront leur esprit d’initiative.




Le travail en freelance séduit de plus en plus de Français

Quelques chiffres

Une étude Deloitte publiée en 2017 rapportait que 31 % des Millennials (personnes nées entre 1980 et 2000) se disent prêts à exercer comme freelance. Cette tendance ne s’est pas inversée, bien au contraire.

La pandémie a donné envie à plus de personnes de se lancer dans l’entrepreneuriat. Selon une étude de Malt et Drag’n Survey réalisée en février 2021, la crise a été un catalyseur et 38 % des sondés disent être intéressée par le travail indépendant.

Pourquoi choisir de devenir freelance ?

Toujours selon l’étude de 2021, seulement 18,5 % des personnes interrogées rejoignent les rangs des freelances par défaut ou par « sentiment d’urgence » et 10 % parec qu’ils ont perdu leur emploi.

Pour le reste, les motivations sont nombreuses et incluent notamment :

  • gagner en autonomie et en indépendance pour avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle,
  • travailler sur des projets motivants, qui ont du sens et qui permettent de relever des défis,
  • choisir ses clients,
  • ne plus avoir de patron.

Freelance : le choix du statut juridique

Que faut-il privilégier entre l’entreprise individuelle (EIRL, micro-entreprise), la société unipersonnelle (SASU ou EURL) ou encore le portage salarial ?

Micro-entreprise

La micro-entreprise est le statut le plus simple et le plus répandu. Le portail auto-entrepreneur indique qu’entre mars 2021 et mars 2022, plus de 6/10 entreprises individuelles sont des micro-entreprises.

Par ailleurs, le plafond du statut auto-entrepreneur, c’est-à-dire le chiffre d’affaires maximum qu’un travailleur indépendant peut réaliser sur l’année, a connu plusieurs évolutions. En 2023, il est fixé à 188 700 euros pour les activités de vente de marchandises, à 77 700 euros pour les prestations de services (BIC et BNC).

Portage salarial

Certains travailleurs indépendants optent toutefois pour le portage salarial qui permet de bénéficier d’une gestion administrative simplifiée et des avantages sociaux habituellement réservés aux salariés (assurance chômage, prévoyance, congés payés, cotisations retraite, assurance responsabilité civile professionnelle, mutuelle complémentaire d’entreprise).

EURL et SASU

Autres options : la création d’une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou d’une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). Ces statuts donnent la possibilité de déduire certaines charges afin de réduire la base imposable, sans plafonnement de chiffre d’affaires.

Il faut enfin noter que l’activité freelance n’est pas adaptée à tous les postes de travail. Ce profil correspond toutefois à une tendance lourde dans l’évolution de l’organisation des entreprises.

 

Le dirigeant d’une EURL est un travailleur non salarié et celui d’une SASU est un dirigeant assimilé salarié. Cela se traduit par une meilleure rémunération en EURL, mais une meilleure protection sociale en SASU. N’hésitez pas à demander conseil pour bien choisir votre statut.

Le statut de freelance implique une irrégularité de revenus et un salaire mensuel non garanti. Les tâches administratives et la fidélisation des clients peuvent également être perçues comme un travail supplémentaire. D’un point de vue social, on peut citer la solitude qui peut peser au quotidien.

L’immatriculation d’une micro-entreprise est gratuite.