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Congé de naissance : c'est quoi ce nouveau congé pour les parents ?

Ce mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un congé de naissance pour remplacer le congé parental actuel.
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Comment relancer la natalité en France ? Alors que le nombre de naissance a baissé de 6,6 % entre 2022 et 2023, le gouvernement veut remplacer le congé parental par un congé de naissance.

Congé de naissance : c'est quoi ce nouveau congé pour les parents ?

C’est quoi le congé parental ?

Attention à ne pas confondre le congé maternité ou paternité avec le congé parental. Car contrairement aux premiers, le congé parental n’est pas obligatoire. Toutefois, il ne peut pas être refusé par l’employeur lorsque le salarié justifie au moins d’un an d’ancienneté.

La durée initiale du congé parental est au maximum de 1 an. Par la suite, il peut être prolongé jusqu’aux 3 ans de l’enfant si vous avez un seul enfant ou des jumeaux. En revanche, si vous avez des triplés, il est renouvelable au maximum jusqu’à leurs 6 ans.

Par ailleurs, ce congé permet de mettre entre parenthèses votre carrière. Dans les faits, votre contrat de travail est suspendu. À l’exception de l’activité d’assistant(e) maternel(le), vous ne pouvez pas exercer un autre emploi. Et sauf si un accord d’établissement, d’entreprise, de branche ou la convention collective dit le contraire, votre employeur ne vous versera pas de salaire.

En revanche, vous pouvez percevoir l’allocation de base de la Paje (prestation d’accueil du jeune enfant), soit 92,40 € ou 184,81 € par mois (cela dépend de vos revenus). Vous pouvez également percevoir la PreParE (prestation partagée d’éducation de l’enfant) qui s’élève à 428,71 € par mois si vous interrompez totalement votre activité. Vous avez au moins 3 enfants à charge, validé au moins 8 trimestres lors des 5 dernières années et cessé de travailler ? Vous pouvez bénéficier de la PreParE majoré d’un montant de 700,75 € par mois.

Un congé trop peu attractif ?

En 2021, l’Unicef pointait du doigt « la faible indemnisation du congé parental », ainsi que « l’existence d’obstacles professionnels » qui le rend « peu attractif ». Dans le détail, selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures paru en 2021, 14 % des mères y ont eu recours contre moins de 1 % des pères.

Selon l’Unaf (Union nationale des associations familiales), en raison du faible montant de l’indemnisation, « les jeunes parents bricolent des solutions » pour arriver à s’en sortir, entre « allocations chômage », « arrêts maladie » ou encore « ruptures de contrat de travail »… « D’autres s’épuisent à reprendre trop tôt leur emploi », déplore-t-elle également.

« Des Français qui gagnent 2 000 ou 3 000 € ne peuvent pas s’arrêter pendant 3 mois ou pendant 6 mois si on leur dit du jour au lendemain ce sera 429 € », avouait en juillet dernier sur France Info, Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles.

À quoi ressemblera le congé de naissance ?

Le congé de naissance sera « mieux rémunéré » que le congé parental, a indiqué ce mardi 16 janvier, Emmanuel Macron, sans toutefois préciser le montant de l’indemnisation. Un rapport parlementaire paru en novembre dernier recommandait une rémunération à « 67 % du salaire ».

Ce congé « permettra aux 2 parents d’être auprès de leur enfant pendant 6 mois », a ajouté le chef de l’État. Autrement dit, sa durée devrait baisser. Mais ces chiffres sont à préciser, tout comme le calendrier. Cependant, en novembre dernier, Aurore Bergé évoquait une possible mise en place dès 2025.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.