Enedis présente son petit dernier : le compteur intelligent Pinky
En 2016, Enedis a lancé le déploiement de Linky, le compteur intelligent au boîtier vert anis. Sept ans plus tard, son petit frère arrive chez les Français. Lui aussi est d’une couleur facilement repérable : rose. Une teinte qui semble être la tendance de l’année 2023, depuis la sortie de Barbie.

Le nouveau compteur intelligent Pinky
Pinky versus Linky
À part sa couleur, qu’est-ce qui différencie Pinky de Linky ? Comme Linky, il fonctionne avec un module de collecte de données à basse tension et des relevés de température. Cependant, si la structure et les fonctions du nouveau compteur d’Enedis sont comparables à celles de son grand frère, sa principale qualité est de collecter des données sur le réseau au niveau d’une subdivision locale. Il peut s’agir d’un quartier, mais aussi d’un immeuble.
L’avantage de Pinky, c’est aussi qu’il n’a pas besoin de couverture réseau pour fonctionner. En effet, le petit boîtier se passe de la 4G en ayant recours au courant porteur en ligne (ou CPL) qui transmet les informations à travers le réseau de câbles électriques.
Pour finir, Pinky ne s’adresse pas aux particuliers.
Que fait Pinky ?
Pinky mesure les tensions, les intensités, les puissances actives et réactives, la température ambiante ainsi que la charge transformateur.
Le boîtier rose collecte des informations en temps réel, puis les transmet localement. Les données relevées sont envoyées à Enedis toutes les 10 minutes.
Pinky permet de coordonner la mise en place des bornes de recharge, de mettre en évidence les transits d’énergie au sein du réseau et de savoir si un quartier injecte ou prélève de l’énergie à un instant T.
À quoi sert ce nouveau compteur ?
Toutes les informations recueillies serviront le but de Pinky : soutenir la transition énergétique des collectivités en améliorant la gestion des énergies.
Yves Barlier, directeur du développement des réseaux électriques intelligents à Enedis, explique « On va avoir besoin de l’IoT et de la donnée pour faire face à l’enjeu de la transition énergétique et Pinky en est l’un des outils indispensables car plus l’on veut se focaliser sur l’énergie locale, plus la production est variable ».
Ainsi, le nouveau petit boîtier montrera si un quartier ou un immeuble consomme ou injecte de l’énergie. Cela peut notamment être le cas si un immeuble est doté de panneaux photovoltaïques. De cette manière, les équipes d’Enedis pourront identifier les flux d’énergie.
Deux exemples d’applications concrètes : Pinky permettra d’évaluer l’impact des écoquartiers et de mieux planifier l’implantation des bornes de recharge pour les véhicules électriques.
Autre avantage de Pinky : il pourra envoyer un message au gestionnaire afin d’éteindre un équipement inutilement allumé et ainsi optimiser la gestion des énergies.
Comment se déroulera le déploiement des compteurs roses ?
Une mise en place dès 2023
Plus de 5 000 modèles Pinky doivent être installés en France d’ici la fin de l’année pour réaliser un essai à grande échelle sur certains postes de transformation de moyenne et basse tension. Paris, Bordeaux, Lyon, Montpellier et Nice ont accepté de participer à la phase de test.
Si les résultats sont jugés satisfaisants, Enedis prévoit un déploiement à plus grande échelle. La société calculera les performances de Pinky en 2024.
Les particuliers ne sont pas concernés
Ne vous inquiétez pas, vous ne devrez pas remplacer votre boîtier vert par un rose. En effet, Pinky n’a pas vocation à s’installer chez les particuliers, mais plutôt dans les immeubles et collectivités.
Les données analysées permettront de connaître les grosses consommations et de détecter les anomalies. « Pour les gestionnaires d’immeubles, Pinky servira à améliorer leur efficacité énergétique », précise Yves Barlier.

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