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La taxe foncière a explosé en 10 ans dans de nombreuses villes

Entre 2010 et 2020, la taxe foncière s’est envolée dans de nombreuses villes françaises, avec en moyenne une hausse de 27,9 %.
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Ce mardi 19 octobre, l’UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers) dévoile les résultats de son 15e observatoire national des taxes foncières. Et c’est la douche froide pour de nombreux propriétaires qui ont sans doute déjà reçu leur avis de taxe foncière. Ainsi, en 10 ans, entre 2010 et 2020, cet impôt a augmenté en moyenne de 27,9 %.

La taxe foncière a explosé en 10 ans dans de nombreuses villes

Taxe foncière : + 37,51 % en 10 ans à Nantes

Concrètement, entre 2010 et 2020, c’est à Nantes que la taxe foncière a le plus augmenté parmi les 50 plus communes françaises les plus peuplées : + 37,51 %. Sur la deuxième marche du podium, on retrouve Villeurbanne avec + 36,8 %, suivie par Clermont-Ferrand et Lille avec + 36 %.

Parmi les autres données à retenir : la taxe foncière à Strasbourg a bondi en 10 ans de 28,36 %, celle à Toulouse de 28,20 %, celle à Lyon de 27,73 %, celle à Bordeaux de 25,03 %, celle à Nancy de 24,25 %, celle à Orléans de 24,19 %, celle à Rennes de 23,97 %, celle à Marseille de 23,02 % et celle à Paris de 17,98 %.

Enfin, parmi les 50 villes les plus peuplées de France, c’est à Caen que la taxe foncière a le moins augmenté en 10 ans : + 11,1 %. Par ailleurs, Grenoble est la deuxième commune où cet impôt a le moins progressé : + 13,3 %.

Notons qu’en ne prenant en compte que ces 50 villes, la taxe foncière a augmenté de 24,8 %, soit moins que la moyenne nationale.

Quelles évolutions entre 2020 et 2021 pour cet impôt ?

Dans ce 15e observatoire national des taxes foncières, l’UNPI a également révélé des tendances concernant l’évolution de la taxe foncière entre 2020 et 2021. Ainsi, parmi les 50 villes les plus peuplées, c’est à Orléans que cet impôt a le plus augmenté en 1 an : + 9 %. La taxe foncière a également fortement progressé à Poitiers (+ 8 %), à Strasbourg (+ 5 %) et à Toulon (+ 4,4 %).

En revanche, si la taxe foncière a augmenté dans ces 50 communes les plus peuplées en moyenne de 1 % en 1 an, à Lille, à Saint-Étienne, à Nancy et à Bordeaux, l’impôt n’a progressé que de 0,1 % entre 2020 et 2021.

Enfin, derniers chiffres à prendre en considération : l’UNPI a également pris au hasard 100 communes de toute taille. Elle note une hausse en 1 an de la taxe foncière de 13,1 % à Saint-Jean-de-Luz, de 10 % à Anglet et de 9 % à Bayonne.

À quoi sont dues ces augmentations ?

Dans ses conclusions, l’Union nationale des propriétaires immobiliers rapporte que la hausse de la taxe foncière entre 2010 et 2020 est 3 fois plus forte que « l’inflation (+ 8,9 %) ou l’évolution des loyers (+ 9,7 %) ». Alors à quoi cela est-il dû ?

Selon l’UNPI, la taxe GEMAPI qui n’existait pas avant 2015, ainsi que « le gonflement des petites taxes annexes », a provoqué la flambée de cet impôt. De même, les propriétaires « paient les conséquences » de la suppression progressive de la taxe d’habitation.

Ainsi, comme l'explique l’Union nationale des propriétaires immobiliers, « les reports de taxe d’habitation sur la taxe foncière sont d’ores et déjà palpables » et « ce sont les propriétaires - 60 % des Français - qui paient. »

Alors pour éviter que la taxe foncière ne continue de s’envoler, Christophe Demerson, le président de l’UNPI appelle « à nouveau l’État et les collectivités territoriales à un pacte de fiscalité avec les propriétaires, qui ne peuvent plus payer les divers ajustements budgétaires. »