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Les Français qui refusent la 3e dose vont-ils perdre leur pass sanitaire ?

Même si aucune décision n’a été prise pour le moment, l’exécutif pourrait aménager ou suspendre le pass sanitaire en cas de refus de la 3e dose de vaccin.
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Les Français qui refusent la 3e dose de vaccin vont-ils être privés de leur pass sanitaire ? « C’est une piste qui fait son chemin, » même si « aucune décision » n’a été prise « à ce stade », a précisé Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement ce mercredi 20 octobre.

Les Français qui refusent la 3e dose vont-ils perdre leur pass sanitaire ?

3e dose : la campagne de rappel tourne au ralenti

Car si près de 50,8 millions de Français ont reçu au moins une dose en date du 18 octobre, la campagne de rappel concernant la 3e dose tourne au ralenti. En effet, « sur 6 millions de personnes éligibles, 2 millions » ont eu une nouvelle injection de vaccin contre la Covid-19. « C’est trop peu », a indiqué Gabriel Attal, sur RTL ce mardi 19 octobre.

« Depuis une semaine, on constate que l’épidémie recommence à gagner du terrain. » Même si « c’est très léger, il faut être vigilant. Il faut que la protection conférée par le vaccin continue, c’est notamment l’enjeu du rappel vaccinal », a-t-il ainsi rappelé.

Alors pour essayer d’accélérer cette campagne de rappel, le gouvernement a déjà décidé d’avancer le début de la campagne de vaccination contre la grippe de 4 jours. Et si cela ne suffisait pas, une autre éventualité est sur la table : suspendre le pass sanitaire aux personnes qui refuseraient une 3e dose.

Suspension du pass sanitaire : la Haute autorité de santé et le Conseil scientifique devront rendre leur avis

Toutefois, si cette hypothèse est actuellement étudiée, elle doit dans un premier temps être soumise à l’arbitrage du chef de l’État, Emmanuel Macron et du Premier ministre, Jean Castex. Puis, si elle est validée, « il faudra un avis du Conseil scientifique et de la Haute autorité de santé », a précisé Matignon à BFM TV.

Cependant, Jean-Daniel Lelievre, expert à la Haute autorité de santé (HAS), a estimé sur BFM TV que ce n’était « pas le rôle de la HAS de se prononcer » sur une possible suspension du pass sanitaire en cas de refus de la 3e dose.

Notons également que cette question ne pourra être posée que si le Parlement adopte la proposition de loi visant à étendre le pass sanitaire jusqu’en juillet 2022.

Qui est concerné par cette campagne de rappel ?

Pour rappel, à l’heure actuelle, la campagne de rappel ne concerne pas tous les Français. Sont pour le moment éligibles :

  • les personnes de 65 ans et plus qui vivent à domicile, ainsi que les résidents en Ehpad ou en USLD ;
  • celles qui sont sévèrement immunodéprimées et leurs proches de plus de 18 ans ;
  • les professionnels de santé, les salariés du secteur médico-social et de la santé, les aides à domicile qui interviennent auprès de personnes vulnérables, les pompiers ainsi que les personnes travaillant dans le transport sanitaire ;
  • les personnes qui peuvent faire un risque de forme grave et celles qui présentent des comorbidités qui augmentent le risque de forme grave ;

Notons que cette nouvelle injection doit être effectuée plus de 6 mois après la dernière dose et avec le vaccin Pfizer. En revanche, pour les personnes qui ont reçu une dose de vaccin de Johnson & Johnson et qui sont également concernées par cette campagne de rappel, il faut attendre 4 semaines après l’unique injection.

Et à terme, selon la Haute autorité de santé, tous les Français de 12 ans et plus pourraient être concernés par cette dose de rappel.