Logement étudiant : pourquoi se loger à la rentrée sera-t-il si compliqué ?
Une fois la joie d’être admis à une formation passée, les jeunes doivent souvent faire face à la même problématique : trouver un logement étudiant. Et cette année devrait être encore plus compliquée que les autres, en raison notamment de l’inflation, mais aussi de la crise immobilière.
Crise du logement : la situation s’aggrave
Car depuis plusieurs années, les Français sont de plus en plus nombreux à avoir dû mal se loger. Et entre le durcissement des conditions de prêt, l’interdiction de louer des passoires thermiques et la réduction du nombre d’habitants par foyer, la situation s’« aggrave », précise Locservice dans un communiqué de presse.
Les étudiants ne font, malheureusement pour eux, pas exception. Ainsi, selon une étude de Locservice, Lyon est la ville dans laquelle la tension sur le logement étudiant est la plus élevée. Comptez en moyenne 5,15 demandes pour 1 offre de logement. Suivent dans le top 3 : Rennes (4,86 demandes pour 1 offre) et Angers (3,85 demandes). Notons aussi que Paris arrive à la 10e place avec 2,34 demandes.
| Tension sur le logement étudiant | |
|---|---|
| Ville | Nombre de demandes étudiantes pour 1 offre de logement |
| Lyon | 5,15 |
| Rennes | 4,86 |
| Angers | 3,85 |
| La Rochelle | 3,73 |
| Lille | 3,67 |
| Bordeaux | 3,66 |
| Talence | 3,51 |
| Nantes | 2,48 |
| Montpellier | 2,46 |
| Paris | 2,34 |
Source : Locservice
Comment trouver un logement étudiant ?
Alors dans ce contexte particulier, comment trouver un logement étudiant ? Avant de vous lancer dans les recherches, commencez par déterminer votre budget, le type de logement souhaité ainsi que le secteur dans lequel vous voulez habiter.
Se loger coûte 60 % plus cher à Paris qu’au Mans
À titre d’exemple, selon Locservice, comptez en moyenne 446 euros pour une chambre étudiante, 473 euros pour une colocation, 547 euros pour un studio ou encore 560 euros pour un T1. Attention, toutefois, il existe d’importantes disparités en fonction des territoires. En effet, un studio, qui reste le type de bien le plus recherché, coûtera 371 euros par mois au Mans contre 881 euros par mois à Paris.
| Prix moyen d’un studio | |
|---|---|
| Ville | Prix moyen |
| Paris | 881 euros |
| Nanterre | 744 euros |
| Créteil | 734 euros |
| Guyancourt | 706 euros |
| Saint-Denis | 688 euros |
| Nice | 649 euros |
| Lyon | 592 euros |
| Bordeaux | 582 euros |
| Marseille | 549 euros |
| Strasbourg | 523 euros |
| Montpellier | 518 euros |
| Lille | 517 euros |
| Toulouse | 495 euros |
| Nantes | 491 euros |
| Grenoble | 468 euros |
| Rennes | 453 euros |
| Nîmes | 427 euros |
| Saint-Étienne | 385 euros |
| Limoges | 375 euros |
| Le Mans | 371 euros |
Source : Locservice
Par où commencer ses recherches de logement étudiant ?
Puis, une fois cette étape passée, vous pourrez commencer vos recherches de logement étudiant. Pour ce faire, vous pouvez utiliser un site de petites annonces ou contacter une agence immobilière. Pour rappel, si vous faites appel à un professionnel de l’immobilier, vous devrez payer des frais supplémentaires.
Vous pouvez également vous rendre sur le site du Crous lokaviz.fr qui recense de nombreux logements pour les étudiants. N’hésitez pas aussi à vous rapprocher de votre formation pour savoir si elle a établi un partenariat vous permettant d’avoir accès à certaines annonces de logement réservé ou à contacter un conseiller des Comités locaux pour le logement autonome des jeunes. En effet, il pourra vous aiguiller dans vos recherches, mais aussi dans vos demandes d’aides.
Enfin, vous pouvez aussi opter à des alternatives à la location classique. Par exemple, le site cohabilis.org recense les personnes âgées qui louent une chambre de leur habitation, alors que l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) propose quant à elle des logements à un loyer modéré en échange d’actions solidaires.
Bon à savoir : pour éviter les impayés de loyer, le bailleur est en droit de demander une caution, c’est-à-dire qu’une personne ou un organisme s’engage à payer les loyers, les charges ou encore les frais de remise en état du logement dégradé. Selon Locservice, la famille assure majoritairement le rôle de garant (86 %), devant la garantie visale (8 %) et d’autres étudiants (2 %).