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Propositions remises à l'Assemblée pour lutter contre la malbouffe le 26 septembre

Un rapport parlementaire comportant des propositions pour lutter contre la malbouffe va être présenté à l’Assemblée ce mercredi 26 septembre. Quelles solutions propose-t-il ?
Sommaire

La France pourrait compter 30 millions de personnes obèses d’ici 2030, ce qui pose un vrai problème de santé publique.

Un rapport va être rendu ce jour à l’Assemblée, fruit de 4 mois d’enquête et d’une quarantaine d’auditions permettant, entre autres, de mieux comprendre l’impact de l’alimentation industrielle sur la santé. Quelles sont les propositions faites dans ce rapport pour une alimentation « plus saine et durable » ?

Propositions remises à l’Assemblée pour lutter contre la malbouffe le 26 septembre

Malbouffe : mieux encadrer les pratiques des industriels

Une des propositions du rapport est de limiter le nombre d’additifs autorisés dans la production d’aliments industriels. Il préconise que d’ici 2025, il n’y ait plus que 48 additifs autorisés, dont seulement 4 chimiques, contre les 338 actuellement autorisés.

Ces 48 additifs sont ceux qui sont autorisés dans l’alimentation « bio ». Il est aussi prévu de limiter leur quantité : un seul additif par produit, un seul colorant, et non pas une multitude comme c’est le cas dans certaines préparations industrielles aujourd’hui.

Moins de sel dans les produits, notamment dans le pain

L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) préconise de ne pas consommer plus de 5 g de sel par jour. Le français moyen en consommerait plutôt de 10 à 12 grammes, dont 30 % seraient issus du pain.

La proposition est de fixer une teneur maximale en sel et de la baisser progressivement. Par exemple pour le pain, un seuil serait fixé à 18 grammes par kilo de farine dans un premier temps, avec l’idée de ramener ce maximum à 16 grammes dans un second temps, sur une période de 3 ans environ. Des sanctions financières seraient envisagées pour les contrevenants.

Rendre le Nutriscore obligatoire

Nutriscore est un logo qui a été lancé en novembre 2017 qui figure sur certains produits d’entreprises volontaires. Il permet de rapidement se faire une idée des qualités nutritionnelles d’un produit grâce à un code couleur simple et des lettres. Le « A vert » étant bien meilleur pour la santé que le « E rouge ».

Le rapport préconise de rendre obligatoire ce logo sur les produits transformés et ultra-transformés fabriqués en France, et d’ajouter sur les emballages la proportion totale d’additifs utilisés et une mention claire sur l’origine du produit.


Mieux informer les enfants, améliorer les repas à l’école et dans les hôpitaux

Une alimentation saine et équilibrée nécessite de comprendre les effets sur la santé de ce que l’on consomme.

Le rapport conseille de former les enfants dès leur plus jeune âge à identifier les produits sains qui favorisent une bonne santé.

Il est également question d’améliorer la qualité globale des repas dans la restauration collective, école, hôpitaux et Ehpad, notamment en formant mieux les agents chargés de la cuisine.

Réduire les inégalités, garantir des fruits et légumes pour tous

Le plus fort taux d’obésité se situe parmi les foyers les plus précaires en France.

Pour garantir l’accès à une alimentation saine pour tous, il est question dans ce rapport de coupons qui pourraient être distribués par la CAF aux ménages pour qu’ils puissent s’acheter des fruits et des légumes à hauteur des recommandations nationales sur la santé.

Continuer la recherche

Le rapport insiste également sur le fait de continuer la recherche scientifique sur l’impact d’une mauvaise alimentation sur la santé. En effet, si le tabac et l’alcool sont responsables de nombreux cas de cancers en France, la malbouffe serait désormais la cause de 40 % d’entre eux.