Passées À venir

Salarié en deuil : un guide créé pour les entreprises

L’association Empreintes a publié ce 22 juin un guide pour aider les entreprises à mieux gérer les situations liées à un deuil.
Sommaire

Comment accompagner un salarié qui a perdu un proche ? Alors qu’une personne sur deux est confrontée dans le cadre professionnel à un deuil, l’association Empreintes a sorti ce jeudi 22 juin un guide à destination des entreprises. Un ouvrage parrainé par Olivier Dussopt, le ministre du Travail, Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique et Agnès Firmin-Le Bodo, la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé.

Salarié en deuil : un guide créé pour les entreprises

Après la mort d’un proche, 11 % ont quitté leur emploi

Car face au deuil, les salariés ne réagissent pas tous de la même façon. Certains souhaitent reprendre au plus vite le travail. Mais pour d’autres, ce retour s’avère très difficile, voire impossible. À titre d’exemple, selon une étude CREDOC-Empreintes-CSNAF, après la mort d’un proche, 11 % ont quitté leur travail en 2021 et 39 % ont ressenti des difficultés dans le maintien dans l’emploi.

Et si près de la moitié des sondés estiment avoir été épaulés par leurs collègues (47 %), ils sont 80 % à juger le soutien des ressources humaines inexistant, inadapté ou inutile. Enfin, ils sont seulement 35 % à affirmer que le retour au bureau les a aidés dans leur période de deuil.

Le guide à destination des entreprises contient 11 fiches repères

C’est en partant de ce constat et après avoir réuni « parlementaires, employeurs, ressources humaines, managers et salariés » qu’a été conçu le guide deuil au travail, précise Empreintes. Cet ouvrage qui peut être commandé directement sur le site de l’association comporte à l’heure actuelle 11 fiches repères.

Notamment au programme de ce guide : comment anticiper la question du deuil ? Pour ce faire, cet ouvrage recommande de créer un comité deuil au sein de chaque structure. Celui-ci devra mettre en place un protocole adapté à l’entreprise. Et en complément, l’association Empreintes estime qu’il faut aussi créer dans chaque structure un binôme capable d’intervenir au plus près de la personne endeuillée et former un référent deuil.

Autre question cruciale à laquelle répondent ces fiches à destination des entreprises : comment se passe le retour au travail ? Car le deuil s’inscrit aussi dans la durée. Alors face à cette problématique, le guide explique qu’il est important d’avoir régulièrement un échange entre le binôme et la personne endeuillée.

Le congé de deuil bientôt allongé ?

Pour rappel, à l’heure actuelle, la loi limite le congé de deuil à 3 jours en cas de décès de ses parents, de son époux ou partenaire ou de ses frères et sœurs. Et si certaines conventions collectives donnent droit à plus de jours, cela ne va pas en règle générale au-delà de 5 jours. En revanche, en cas de perte d’un enfant, le congé de deuil est de 12 jours.

Avec un congé plus long en cas de mort d’un enfant, « c’est présumer que ce deuil est pire », déplore l’association Empreintes. Or cette représentation est « inexacte », écrit-elle. D’ailleurs, selon l’association, 44 % des Français estiment que le congé de deuil pour le décès d’un proche devrait passer à 11 jours ou plus.

En avril dernier, une proposition de loi a été déposée par le sénateur LR Stéphane Le Rudulier pour porter ce nombre à 5 jours en cas de décès d’un très proche, hors enfant.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.