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SOS Amitié France : un nombre d'appelants en hausse et un besoin de nouveaux écoutants

Depuis la pandémie, les personnes sont plus touchées par les problèmes psychologiques et notamment par la dépression. Appeler SOS Amitié peut les aider à se sentir moins angoissées.
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Créée il y a plus de 60 ans, la fédération SOS Amitié a, malheureusement, toujours sa place en France. Elle a d'ailleurs été reconnue d’utilité publique pour son action de lutte contre les suicides. Malgré des écoutants toujours plus nombreux, le service d’aide aux personnes en souffrance ne parvient pas à répondre à tous les appels. SOS Amitié recherche aujourd’hui de nouveaux bénévoles.

SOS Amitié France : un nombre d’appelants en hausse et un besoin de nouveaux écoutants



SOS Amitié, un service d’aide pour les personnes en détresse psychologique

Qu’est-ce que SOS Amitié France et quelles sont ses missions ?

SOS Amitié France a été fondée en 1960. Disponible par téléphone, chat et messagerie, le service SOS Amitié vous offre une oreille attentive si vous traversez une période difficile et avez besoin d’en parler.

Le service téléphonique du 09 72 39 40 50 est ouvert 24/24h et 7 jours sur 7, le chat est actif de 13h à 3h du matin tous les jours et la messagerie promet une réponse dans les 48h. Il est important de noter que les échanges sont anonymes et confidentiels.

Les écoutants bénévoles de SOS Amitié sont là, sans jugement, pour vous aider à reprendre confiance en vos ressources et à réduire vos angoisses. Le but premier de SOS Amitié est la prévention des suicides et la fédération, avec ses 44 associations locales, est reconnue pour son utilité publique dans ce domaine. Cependant, son champ d’action va au-delà et permet de manière générale de libérer la parole en mettant des mots sur la souffrance.

Chaque année, SOS Amitié publie un observatoire des souffrances psychiques. Ces chiffres sont obtenus grâce aux notes anonymisées des écoutants.

Qui sont les appelants ?

De plus en plus de jeunes en souffrance appellent SOS Amitié

Selon l’observatoire 2022, les appels passés par des jeunes de moins de 14 ans ont augmenté de 40 %. Les jeunes de moins de 25 ans pensent plus au suicide que les tranches d’âge au-dessus de 25 ans : 41 % d’entre eux évoquent le suicide par e-mail (contre 28 % par chat et 28 % par téléphone). Les jeunes ont tendance à plus écrire leurs pensées suicidaires qu’à les formuler à l’oral, contrairement aux plus de 65 ans qui utilisent le téléphone.

Les jeunes entrent directement dans le vif du sujet, ils abordent sans détour le sujet de leur mal-être. Il y a, par exemple, beaucoup de sujets liés aux relations avec les parents et aux situations à l’école. Un autre sujet abordé est celui de la peur de l’avenir et des difficultés à se projeter dans un monde incertain en raison du changement climatique et des guerres.

Les écoutants les réorientent parfois le numéro national de prévention des suicides (31 14).

La majorité des appelants a entre 45 et 64 ans

La première souffrance mentionnée par les appelants (de tous âges) est la santé psychique, c’est-à-dire la dépression, l’angoisse et les maladies mentales. Les pensées suicidaires ont légèrement diminué, mais la mention du suicide reste très élevée.

Les deux tiers des appelants sont des femmes. Elles parlent plus de santé psychique que les hommes qui abordent plus la santé physique. Les femmes dialoguent plus sur les sujets de famille, de sentiments et de violence. Les hommes évoquent plus la solitude, le travail, les addictions et la sexualité que les femmes.

SOS Amitié France : un nombre d’appelants en hausse et un besoin de nouveaux écoutants



Qui sont les écoutants de l’association ?

Plus de 1 800 bénévoles écoutants

SOS Amitié France emploie 1 873 écoutants. Si ce nombre peut paraître impressionnant, il reste insuffisant face aux 560 000 appels pris en 2021. Cela veut dire qu’un appelant sur 10 est resté sans réponse.

La durée des appels augmente et est en moyenne de 21 minutes. L’appel prend fin quand l’angoisse ressentie par l’appelant semble avoir été réduite.

Depuis 2020, le nombre de bénévoles a augmenté de presque 7 %, en partie en raison du sentiment de solidarité développé suite à la pandémie. Malgré ces recrutements, le taux d’appel pris n’atteint que 18 %. SOS Amitié a besoin d’écoutants pour traiter les appels et aider les appelants à reprendre goût à la vie.

Comment devenir écoutant pour SOS Amitié ?

Si vous habitez en France métropolitaine à proximité d’une des associations de SOS Amitié, si vous souhaitez vous engager et croyez au pouvoir des mots, vous pouvez rejoindre l’équipe des écoutants.

Pour faire partie des bénévoles écoutants, vous recevrez une formation initiale qui dure environ 100 heures et est dispensée des professionnels et des bénévoles. Cette première étape intègre des éléments théoriques et des mises en situation. Par la suite, vous bénéficierez d’une formation continue sur des thématiques ciblées afin d’améliorer la qualité de votre écoute. Cette formation intègre par ailleurs des temps de partage mensuels animés par des psychologues.

Pour envoyer votre candidature, remplissez le formulaire disponible sur le site de SOS Amitié.

 

Vous pouvez apporter votre soutien à SOS Amitié sans faire de bénévolat. Vous pouvez également faire un don que vous pouvez affecter à une ville spécifique.

Si vous pensez au suicide, vous pouvez appeler le numéro de prévention du suicide (3114), SOS Amitié (09 72 39 40 50) ou le service Fil Santé Jeunes destiné aux 12-25 ans (0800 235 236). En cas de cyberharcèlement, appelez le 3018.

Si vous souhaitez devenir écoutant SOS Amitié, la fédération vous formera. Vous ne devez donc pas avoir un diplôme particulier. Vous devez cependant posséder certaines qualités humaines telles que la bienveillance, l’empathie et la tolérance.

Redacteur
Coline

Rédactrice, traductrice, journaliste, j’aime jouer avec les mots pour informer, émouvoir et aider les lecteurs. Au cours de ma carrière, j’ai travaillé dans les secteurs des télécommunications, de la santé, du tourisme, de l’audiovisuel, du marketing et des démarches administratives. Peu importe le sujet, le plus important pour moi, c’est de produire un contenu utile et agréable qui va réellement servir aux gens et répondre à leur besoin.