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Covid-19 : dix jours de congés pris en charge par l'État

Pour aider les entreprises impactées par la crise sanitaire, 10 jours de congé par salarié vont être pris en charge par l’État.
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Ces dernières semaines de nombreux patrons s’inquiétaient. Comment supporter le coût lié à l’accumulation des congés payés alors que l’entreprise est fermée à cause de la pandémie ? En effet, les salariés mis en chômage partiel bénéficient toujours de 2,5 jours de congés payés par mois. Pour mettre fin à cette angoisse, le gouvernement a pris une nouvelle mesure. Selon certaines conditions, l’État va payer 10 jours de congé.

 Covid-19 : dix jours de congés pris en charge par l'État

Des congés à prendre entre le 1er et le 20 janvier 2021

Deux types d’entreprises sont concernées par cette mesure. Les premières doivent cumuler au moins 140 jours de fermeture totale ou partielle pendant l’année 2020. Les autres doivent avoir vu leur chiffre d’affaires diminuer de plus de 90 % pendant l’état d’urgence sanitaire (entre le 24 mars et le 10 juillet puis depuis le 14 octobre 2020).

En clair, les cafés, les restaurants, les hôtels, les boites de nuit ou encore les salles de sport pourront bénéficier de ce coup de pouce.

Ces jours de repos devront obligatoirement être posés entre le 1er et le 20 janvier 2021. Cela peut être des jours déjà acquis ou des jours qui pourront être distribués à partir du 1er juin 2021. Ils seront pris en charge par l’État dans le cadre du chômage partiel (soit 84 % du net). Puis l’employeur complétera afin que le salarié puisse toucher la totalité de sa rémunération pendant cette période.

« Un pas de plus » selon les organisations professionnelles

Dans un communiqué, les organisations professionnelles se « déclarent satisfaites » de cet accord, avant de souligner que c’est « un pas de plus dans l’amélioration des dispositifs économiques en faveur de notre secteur ». En effet, d’autres dispositifs comme le fonds de solidarité, ou encore les prêts garantis par l’État ont déjà vu le jour.

A contrario, les syndicats sont vents debout contre ce compromis. Dans un communiqué, la FGTA-FO rappelle que « les salariés ont » déjà « fortement contribué à l’effort collectif ». Le droit de disposer librement de leurs congés payés étant « un droit fondamental », il est « impensable de leur demander de le sacrifier », écrivent-ils.

Selon le gouvernement, cette mesure devrait coûter plusieurs millions d’euros.