Crédit immobilier : la proposition de loi qui pourrait tout changer pour les salariés
Et si votre employeur payait une partie des intérêts de votre crédit immobilier ? À l’heure où les taux d’intérêt restent toujours supérieurs à 3 % en moyenne sur 25 ans et qu’il est difficile de se constituer un apport, une proposition de loi veut inciter davantage d’entreprises à participer au paiement d’une partie des intérêts du crédit immobilier de ses salariés.

Davantage d’entreprises vont-elles participer au paiement des intérêts du crédit immobilier ?
Car pour rappel, les employeurs peuvent bien prendre en charge une partie des intérêts du crédit immobilier. Concrètement, l’employeur s’engage à verser une aide financière couvrant tout ou partie des intérêts générés par le prêt immobilier contracté par le salarié pour l’achat de sa résidence principale.
Ce dispositif existe depuis de nombreuses années, mais il reste peu utilisé. Principalement en cause : les entreprises doivent acquitter des charges sociales importantes (55,45 %), ce qui rend le dispositif peu attractif pour elles. C’est pour cette raison qu’une proposition de loi a été déposée le 18 mars 2025 à l’Assemblée nationale. Le texte vise à réduire les charges pour les entreprises à 20 %.
Attention toutefois, la proposition de loi prévoit de limiter le dispositif : la prise en charge des intérêts pour l’achat d’une résidence principale pour un salarié primo-accédant « ne pourra pas excéder 3 709,44 euros par an soit 8 % du plafond annuel de la sécurité́ sociale, soit le même plafond qu’un PEE », écrit la députée Valéry Rossi (Socialistes et apparentés) dans l’exposé des motifs.
Un dispositif encore en attente d’adoption
« Ce dispositif permettrait de financer 173 000 prêts de primo‑accédants, représentant 6,4 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour l’État en rajoutant l’impact du moindre déblocage de l’épargne salariale », précise Valéry Rossi.
Cependant, malgré ces perspectives prometteuses tant pour les ménages que pour les finances publiques, le dispositif n’est pas encore effectif. En effet, il est important de rappeler que le texte doit encore être inscrit à l’ordre du jour parlementaire avant d’être débattu et, éventuellement, adopté.
Il convient aussi de souligner que cette initiative n’est pas isolée, puisqu’une autre proposition de loi allant dans le même sens a été déposée par le député Joël Bruneau Runeau (Libertés indépendants outre-mer et territoires) le 1er avril 2025.