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Inégalité salariale : depuis ce mercredi, les femmes travaillent gratuitement

Depuis 9h22, les femmes travaillent symboliquement gratuitement, selon Les Glorieuses, une newsletter féministe.
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C’est tout un symbole : en 2020, c’était le 4 novembre à 16h16, en 2019, le 5 novembre à 16h47, et cette année, c’est encore plus tôt. Depuis 9h22, ce mercredi 3 novembre 2021, les femmes françaises travaillent gratuitement selon la newsletter féministe Les Glorieuses.

Inégalité salariale : depuis ce mercredi, les femmes travaillent gratuitement

L’écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 16,5 % en France

Ces dates ne sont pas prises au hasard. Il s’agit en réalité d’un calcul effectué à partir des chiffres d’Eurostat, un institut de statistique européen, qui estime que l’écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 16,5 % en France cette année contre 15,5 % en 2020.

« L’heure est à la prise de conscience », explique dans un communiqué Rebecca Amsellem, la créatrice de cette newsletter féministe avant d’affirmer que « des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd’hui afin d’éviter d’attendre 2234 pour voir naître l’égalité salariale ». Alors celle qui est également docteure en économie lance une pétition avec 3 propositions soumises aux candidats et candidates de l’élection présidentielle de 2022.

Trois propositions pour atteindre l’égalité salariale

La première consiste à appliquer le principe d’éga-conditionnalité. Cela signifie qu’une entreprise peut recevoir des subventions publiques, profiter des prêts garantis par l’État ou avoir accès aux marchés publics uniquement si elle respecte l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

La deuxième proposition est de revaloriser « sans plus attendre » les salaires des métiers où les femmes sont les plus nombreuses. À titre d’exemple, Rebecca Amsellem cite les sages-femmes qui sont à 87,7 % des femmes ou les infirmières où l’on retrouve 90,4 % de femmes. « Ces emplois ont été cruciaux ces deux dernières années pour la France », explique-t-elle.

Enfin, elle propose un congé parental payé de la même manière pour les parents. Selon elle, cela permettrait que les couples puissent vivre leur parentalité de façon égale.

« Oui, l’égalité coûte de l’argent (...). Et c’est un choix que le gouvernement est en mesure de faire pour ses citoyens et citoyennes », conclut-elle.