Lutte contre le gaspillage alimentaire : le doggy bag va se généraliser dans les restaurants
Dimanche 27 mai 2018, les députés ont voté « pour » l'obligation progressive pour les restaurateurs de mettre à disposition des « doggy bags », pour permettre aux clients d’emporter les restes de leur repas. Un point sur cette pratique et sur le nouvel amendement.
Lutter contre le gaspillage alimentaire
En France, entre 210 et 230 grammes de nourriture par personne pourraient être laissés dans les assiettes à chaque repas pris au restaurant selon une estimation publiée dans Le Point.
Même si pour certains, emporter les restes à la fin du repas est une pratique un peu gênante, qu’ils estiment réservée aux plus démunis ou destinée à la seule consommation du chien — comme le laisse à penser la traduction littérale du mot « doggy bag » — pour beaucoup, notamment chez les Anglo-saxons, c’est une pratique répandue et socialement acceptable pour éviter le gaspillage alimentaire.
En France, c’est une pratique qui tend à se populariser en période de crise économique et de prise de conscience écologique. De plus, il serait dommage de jeter un plat délicieux sous prétexte qu’il est trop copieux ou que l’on a eu « les yeux plus gros que le ventre ». En outre, pour les restaurateurs, cela représente des kilos de déchets en moins à jeter.
Désormais, l’usage du doggy bag est prévu par la loi. Dimanche soir à l’Assemblée, les députés ont voté, pour que d’ici le 1er juillet 2021, tous les restaurants soient en mesure de fournir des contenants aux clients qui souhaitent emporter leurs restes.
« C’est génial, une telle avancée va faire date » a déclaré Mathieu Orphelin (LREM). Il plébiscite l’arrivée « d’un outil intéressant pour lutter contre le gaspillage alimentaire ».
Quel cout pour les restaurateurs et pour l’environnement ?
Même si la mesure a été globalement bien accueillie, certains s’inquiètent « des contraintes » et « du cout » supplémentaire pour les restaurateurs comme l’a exposé Vincent Descoeur (LR).
Pour d’autres, ce sont plutôt les matériaux des contenants qui inquiètent. Le polystyrène ou les barquettes en plastique parfois utilisés sont extrêmement polluants et leur multiplication n’est clairement pas souhaitable.
Berengère Abba, qui a porté cet amendement, a indiqué que le cout ne représente « que quelques centimes » par clients, cela ne devrait pas poser problème.
Enfin, le député Thierry Benoit (UDI-Agir-Indépendants) se montre dubitatif : « Je pense que c’est une fausse bonne idée, mais après tout, on peut l’essayer » a-t-il déclaré.