Violences sexuelles : le gouvernement promet d'étudier rapidement les besoins de subventions des associations d'aide aux femmes
Depuis l’affaire Weinstein, les associations de luttes contre les violences sexuelles faites aux femmes se retrouvent en difficulté financière et ont du mal à répondre aux besoins des victimes. Interrogée lundi 5 février 2018 sur le plateau de « L’Épreuve de Vérité » (Public Sénat/AFP/Les Échos/Radio Classique), la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes a annoncé avoir mis en place un groupe composé de « personnalités qualifiées » pour travailler sur la question des « subventions ». Le point sur la situation.
Les associations manquent de moyens pour répondre à des demandes de plus en plus nombreuses
Laurence Cohen, sénatrice PC, a récemment alerté la Secrétaire d’État sur le manque de moyens de l’AVFT (Association contre les violences faites aux femmes au travail).
L’AVFT, une des principales associations qui accompagne les femmes victimes de harcèlement et de violences sexuelles au travail vient d’être forcée de fermer son standard d’accueil et d’écoute téléphonique n’ayant pas les moyens suffisants face à l’explosion des demandes depuis l’affaire Weinstein.
La sénatrice Cohen a ajouté « Si l’on peut se féliciter d’une certaine libération de la parole des femmes et d’une volonté de ne plus laisser l’impunité régner, il est inquiétant de voir que les associations luttant contre les violences faites aux femmes subissent les réductions budgétaires, la suppression des contrats aidés ».
La FNSF (Fédération nationale solidarité femmes) s’est retrouvée à faire face au même problème en novembre 2017. L’association en charge du 3919, numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, a subi une forte hausse de ses appels, mais n’avoir pas pu tous les traiter « faute de moyens ».
Marlène Schiappa assure que le gouvernement prend des mesures pour répondre aux besoins des associations
La secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes a mandaté un groupe d’experts qui sera mis en place « dans les prochaines semaines ». Leur mission sera de « contrôler l’effectivité, l’efficacité et la bonne articulation entre les différentes associations pour que, in fine, les femmes qui ont besoin d’une information, d’un service puissent les trouver facilement ».
Marlène Schiappa a aussi déclaré que dans un « besoin de transparence », les associations devront présenter leurs nouveaux projets de subventions devant cette commission d’experts « pour avis ».