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Le salarié peut-il refuser de venir au travail s'il fait trop chaud ?

Que dit le Code du travail en cas de pic de chaleur ? Quelles sont les obligations de l’employeur envers ses salariés ? On fait le point.
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Ce mercredi 16 juin, il va faire chaud, voire très chaud. Dans certaines villes, le thermomètre devrait dépasser les 35°C. Et, en raison de ces températures élevées, certains salariés seront tentés de ne pas venir travailler. Alors, peuvent-ils se le permettre ?

Le salarié peut-il refuser de venir au travail s’il fait trop chaud ?

Existe-t-il une température maximale à ne pas dépasser ?

Dans le Code du travail, il n’existe aucune température maximale qui permettrait aux salariés de ne pas venir travailler. Toutefois, l’employeur a l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé physique de ses salariés.

Par exemple, s’il le peut, il doit adapter les horaires de travail. Il doit également mettre à la disposition des employés de l’eau potable près des postes de travail (des bouteilles d’eau individuelles ou un point d’eau avec gobelet qui est fréquemment désinfecté). Concrètement, pour les salariés qui travaillent dans le BTP, c’est au minimum 3 litres d’eau potable et fraiche par jour et par personne.

De leur côté, les employés doivent veiller les uns sur les autres, notamment pour réagir rapidement en cas de déshydratation. Ils doivent également protéger leur tête et leur peau du soleil.

Notons que l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) préconise une vigilance lorsqu’il fait plus de 30°C pour un travail sédentaire ou plus de 28°C pour un travail qui nécessite une activité physique.

Le droit de retrait : la seule solution légale pour ne pas travailler

Cependant, s’il estime que les conditions dans lesquelles il travaille le mettent dans une situation de danger grave et imminent, le salarié peut exercer son droit de retrait. Ainsi, il doit alerter immédiatement par n’importe quel moyen son employeur ou son responsable hiérarchique et quitter son poste de travail.

Par ailleurs, sauf en cas d’exagération de la situation, l’employeur est dans l’obligation de rémunérer son employé et il ne pourra prendre aucune sanction envers lui.

Le salarié peut-il venir travailler en short et en tongs ?

Alors si le salarié est obligé de se rendre au travail, en cas de pic de chaleur peut-il aller travailler dans des tenues plus légères, notamment en short et en tongs ? Cette fois-ci, tout dépend de l’employeur.

Ainsi, selon le Code du travail, chaque employé doit avoir une tenue décente sur son lieu de travail. De son côté, le responsable de l’entreprise peut imposer des règles vestimentaires à son salarié, comme un uniforme ou des chaussures de sécurité. Et s’il ne respecte pas ces contraintes, l’employé risque un blâme, une sanction disciplinaire voire un licenciement.

Donc pour éviter toute sanction, il vaut mieux dans un premier temps demander l’autorisation à l’employeur de venir au travail dans une tenue vestimentaire plus légère.