Perte d'autonomie : toutes les aides pour aménager votre logement
Si vous commencez à perdre en autonomie, mais que vous voulez rester dans la même habitation, sachez que des aides existent pour vous accompagner dans l’aménagement de votre logement. Quelles sont les adaptations qui vous permettront de conserver votre indépendance ? Quels travaux faut-il faire pour sécuriser votre maison ? On fait le tour des ajustements possibles et des aides qui vous permettront de les financer.
Comment aménager votre logement pour garantir votre autonomie ?
Pour réaliser des travaux, faites appel à des professionnels et vérifiez, si vous êtes locataire, que le bailleur est d’accord avec les modifications que vous souhaitez apporter au logement. Vous pouvez demander conseil à un ergothérapeute.
Comment adapter votre salle de bain à la perte d’autonomie ?
Des aménagements très simples peuvent faire la différence, comme un tapis antidérapant dans la baignoire, par exemple.
Toutefois, pour un confort optimal à long terme, il est conseillé de transformer sa baignoire en douche PMR (adaptée pour les personnes à mobilité réduite), avec ou sans siège, et d’ajouter de vrais revêtements antidérapants
Pour ce qui est des toilettes, un rehausseur de WC ou des WC réglables en hauteur peuvent faciliter l’accès. En outre, des barres d’appui peuvent être installées dans certaines sections de la salle de bain, à côté des toilettes ou au niveau de la douche, par exemple.
Comment transformer votre chambre à coucher pour faciliter les déplacements ?
Pour éviter les chutes, notamment la nuit, vous pouvez installer des barres de transfert à côté du lit et des systèmes lumineux à détection de mouvement. Elle vous permettra de vous relever plus facilement.
Si vous utilisez un déambulateur ou un fauteuil roulant, il sera peut-être nécessaire d’élargir l’embrasure des portes. Les tapis glissants sont à proscrire. Il est possible de les fixer au sol à l’aide d’adhésifs.
Côté fenêtres, l’installation de volets électriques facilitera leur ouverture et leur fermeture.
Comment réduire les risques de chute dans l’ensemble de la maison ?
Ici aussi, il est nécessaire de coller les tapis au sol. Pour limiter les causes de chute, pensez à fixer les fils et câbles électriques sur les murs à l’aide de crochets, adhésifs ou passe-câbles.
Si votre logement n’est pas de plain-pied, vous pouvez ajouter des bandes antidérapantes sur les marches des escaliers pour éviter de glisser ainsi qu’une main courante pour améliorer l’équilibre. Si nécessaire, un monte-escalier peut également réduire les efforts pour passer à l’étage supérieur.
Quelles sont les aides dont vous pouvez bénéficier pour aménager votre logement ?
L’adaptation du logement à la perte d’autonomie a un coût. Par exemple, pour une douche ergonomique, il faut compter entre 2 000 € et 8 000 €, et pour installer un monte-escalier entre 2 500 € et 12 000 €.
Quelles aides l’Agence nationale de l’habitat propose-t-elle ?
L’Agence nationale de l’habitat (ANAH) accorde différentes aides financières pour encourager les travaux d’adaptation des logements privés, notamment pour les propriétaires occupants qui ont de faibles ressources. Elle peut contribuer au financement d’installations améliorant l’autonomie des personnes âgées, comme une douche PMR ou bien un monte-escalier électrique.
Notez toutefois que certaines conditions doivent être respectées. Celles-ci peuvent varier selon votre situation. Par exemple, normalement, pour être éligible, votre logement doit avoir plus de 15 ans au moment de votre demande d’aide. Cependant, cette condition est facultative si les travaux permettent d’adapter le logement au quotidien de personnes âgées ou handicapées.
Pour connaître les aides dont vous pouvez bénéficier, vous pouvez contacter le référent ANAH de votre territoire. Vous pouvez aussi consulter le site de l’ANAH pour prendre connaissance des conditions générales de ressources. Faites votre demande d’aide et vérifiez votre éligibilité sur le site monprojet.anah.gouv.fr.
Bon à savoir : l’aide « Habiter facile » sera remplacée à partir du 1er janvier 2024 par MaPrimeAdapt’.
Quelles sont les aides locales permettant d’aménager votre logement ?
Quelles solutions les collectivités territoriales offrent-elles ?
Il est possible que vous soyez éligible à des aides mises en place par votre région, votre département ou votre commune. En effet, certaines collectivités territoriales accordent des prêts et des aides.
Pour connaître les aides existantes, vous pouvez vous adresser à un conseiller Rénovation Info Service en appelant le 0 808 800 700 ou à une agence départementale pour l’information sur le logement (ADIL). Vous pouvez également consulter le site de l’ANIL ou celui de l’ANAH.
Comment la MDPH peut-elle vous aider à lutter contre la perte d’autonomie ?
La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) accorde une prestation de compensation de handicap (PCH) aux personnes dont le handicap a été reconnu avant l’âge de 60 ans. Notez que la demande est possible jusqu’à l’âge de 75 ans.
La PCH inclut une aide pour l’aménagement du logement, mais aussi d’autres types d’accompagnements : humain, technique, animalier, pour les transports… Pour l’adaptation d’une résidence, la prise en charge est limitée à 10 000 € tous les 10 ans. Si vous bénéficiez d’une prise en charge à taux plein, elle est de 100 % pour des travaux coûtant entre 0 et 1 500 € et de 50 % pour des travaux coûtant plus de 1 500 €.
Les formalités pour demander une prestation de compensation de handicap varient selon les départements (elle est versée par le Conseil départemental). Contactez la MDPH la plus proche de votre résidence pour en savoir plus.
Bon à savoir : la PCH et l’APA ne sont pas cumulables.
Dans certains cas, s’il vous reste des frais à payer après avoir reçu la PCH, le fonds départemental de compensation peut vous aider. Ce dispositif est géré par la MDPH, mais il est financé grâce à un partenariat entre le département, la CPAM et la MSA.
Qu’est-ce que l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ?
Le Conseil départemental accorde et verse une aide appelée APA (allocation personnalisée d’autonomie). Celle-ci prend notamment en charge certains travaux d’aménagement de votre habitation.
Pour être éligible, vous devez :
- avoir plus de 60 ans ;
- avoir un niveau de perte d’autonomie GIR 1, 2 ou 3 ;
- résider en France.
Les démarches à réaliser pour faire une demande sont différentes d’un département à l’autre. Vous pouvez la faire en ligne ou en complétant un formulaire papier. Son montant est proportionnel à vos revenus.
Quelles sont les aides des caisses de retraite ?
Les caisses de retraite ont développé une politique d’action sociale visant à prévenir les risques de perte d’autonomie.
En plus de services de conseil, d’information et d’accompagnement, cela inclut des aides financières. Pour l’aménagement du logement, les caisses de retraite proposent une aide financière pour effectuer des travaux d’adaptation ou de rénovation énergétique et une aide pour payer l’installation d’aides techniques telles que des barres d’appui et des marches antidérapantes.
Pour connaître vos droits et les conditions de ressources à remplir, contactez votre caisse de retraite complémentaire.
Important : si vous percevez l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou si vous y êtes éligible, vous ne pourrez pas bénéficier des aides des caisses de retraite.
Les travaux d’aménagement du logement donnent-ils droit à des réductions d’impôt et de TVA ?
Crédit d’impôt
Si vous installez des équipements visant à améliorer la qualité de vie et l’autonomie de personnes âgées ou handicapées, vous pouvez bénéficier de crédits d’impôt. Il peut s’agir soit de travaux facilitant l’accès, soit de travaux permettant d’adapter l’habitation à la perte d’autonomie ou au handicap.
Pour être éligibles, les travaux doivent avoir lieu dans votre résidence principale et vous devez être domicilié fiscalement en France. Cette aide n’est pas réservée aux propriétaires, vous pouvez la demander en tant que locataire ou occupant à titre gratuit du logement.
Le taux du crédit d’impôt est de 25 % du montant des dépenses réalisées. Notez cependant que ces dépenses sont plafonnées à 5 000 € si vous vivez seul et à 10 000 € si vous vivez en couple et êtes imposés de manière commune.
TVA allégée
De même, en cas de travaux effectués pour accroître l’autonomie des personnes âgées, vous avez droit à un allègement de la TVA à 5,5 %.
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